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Updated: 9 years 44 weeks ago

Girabola 2014 : Desportivo Libolo champion avant terme

Fri, 31/10/2014 - 06:46
Le Club Desportivo do Libolo

À deux journées de la fin de la compétition, le Recreativo do Libolo est d'ores et déjà sacré champion d'Angola après sa victoire 3-1 dimanche 25 octobre dernier sur Atlético Sport Aviação (ASA) au stade Cidadela Despotiva de Luanda. C'est le troisième sacre, après les éditions de 2011 et 2012, pour ce club de la province de Cuanza Sul qui, avec 65 points, ne peut plus être rejoint au classement par Kabuscorp, 59 points, tenu en échec, au stade Patrice Lumumba, à Huila par le Benfica de Lubango (1-1).

En 28 journées disputées, Recreativo Libolo a essuyé une seule défaite. Et malgré une série de matches nuls au cours des dernières semaines, le club de Cuanza Sul a conservé son avantage sur Kabuscorp caracolant en tête du classement. « Quand les choses sont bien faites et avec rigueur, la réussite est facile. Nous avons été l'équipe la plus régulière », a déclaré l'entraîneur des « Orange » Miller Gomes. Qui décline le secret de cette réussite : « Ce titre est le résultat d'un travail acharné, du dévouement et de la conviction de la direction, du staff technique, des joueurs et des fans, qui ont été extraordinaires cette année. »

Le titre en poche, les dirigeants préparent d'ores et déjà les conditions de succès en Ligue des Champions : deux grosses pointures sont dans le viseur : Alexander Cristóvão, attaquant des Palancas Negras et ancien du SC Cambur Pays-Bas et le latéral Valdinho Ferraz, ancien de Feirense au Portugal. Autre perspective annoncée par le président Rui Campos : l'augmentation de la capacité d'accueil du stade à 10.000 places.

Après Zeca Amaral en 2011 et 2012, Miller Gomes devient le deuxième entraîneur angolais à conduire le Desportivo do Libolo au sacre national. Avec ce 3e titre, la formation de la ville de Calulo est ex aequo avec l'ASA dans le palmarès du Girabola, derrière le Petro Atletico ( 15 fois champion ) et le 1º de Agosto ( 9 fois ) . Le Primeiro de Maio de Benguela et l' Interclub ( 2 fois ), Sagrada Esperança et Kabuscorp de Palanca ( 1 fois ) complètent le tableau d'honneur.|Jossart Muanza (AEM)

Girabola 2014 : les résultats, le classement, le calendrier des matches...>>>>

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Burkina Faso : suivez les événements en direct

Thu, 30/10/2014 - 12:47
31/10/2014 : Blaise Compaoré a signé sa démission


Scène de liesse populaire à la Place de la Nation à Ouagadougou après l'annonce de la démission de Blaise Compaoré, le 31 octobre 2014
Dans un communiqué signé par la présidence et dont Jeune Afrique s'est procuré le contenu, Blaise Compaoré annonce sa démission, la vacance du pouvoir, et l'organisation d'élections anticipées sous 60 à 90 jours. Le communiqué est lu à la télévision nationale. Blaise Compaoré s'est finalement résigné à lâcher le pouvoir. Dans un communiqué signé par la présidence lu à la télévision nationale, le président burkinabè annonce sa démission, la vacance du pouvoir, et l'organisation d'élections anticipées sous 60 à 90 jours.

18h09 - Dans un communiqué lu à la radio, la présidence annonce « l'état de siège » sur tout le territoire, la dissolution du gouvernement et l'engagement de pourparlers avec l'opposition. « En ces instants douloureux que traverse notre peuple (…), je voudrais dire que j'ai entendu le message, j'ai dissous le gouvernement afin de créer les conditions d'une nouvelle perspective (…) Je lance un appel au leader de l'opposition pour permettre un retour au calme. J'engage des pourparlers avec les différents acteurs pour une sortie de crise (…) J'en appelle au calme et à la retenue », indique Blaise Compaoré dans ce communiqué.

17h58 - Selon le site burkinabè Lefaso.net, le général Honoré Traoré, chef d'État-major des armées, et le général Kouamé Lougué viennent d'arriver au siège du chef de file de l'opposition pour des concertations.

17h43 - Les tractations se poursuivent au siège de l'État major des armées entre les hauts gradés militaires. Les journalistes présents sur place attendent toujours la déclaration du chef d'État major, le général Honoré Traoré, initialement annoncée à 14h heure locale.

17h07 - Les militaires de la garde présidentielle ont établi un périmètre de sécurité tout autour du palais de Kosyam. La situation s'est calmée mais des milliers de manifestants maintiennent la pression en restant dans les environs.

16h52 - Le général Kouamé a été acclamé par la foule sur la place de la Nation, à Ouagadougou. Il devait ensuite aller s'entretenir avec des hauts gradés au ministère de la Défense pour évoquer la suite des évènements.

16h40 - En attendant la déclaration du chef d'état-major, retrouvez l'interview de Blaise Compaoré à Jeune Afrique, en juillet dernier : « Il faudra bien partir un jour... »

16h20 - L'ambassadeur de France s'est rendu au siège du chef de file de l'opposition situé tout près de son ambassade. Tous les leaders de l'opposition y sont présents.

16h12 - Selon un manifestant, des milliers de personnes sont toujours présentes aux abords du palais présidentiel de Kosyam.

15h35 - Déclaration de l'opposant Bénéwendé Sankara. Il affirme à l'AFP que l'armée burkinabè s'est "soudée avec le peuple" contre le président Blaise Compaoré. Il annonce par ailleurs que des responsables de l'opposition doivent rencontrer prochainement le général à la retraite Kouamé Lougué.

15h10 - L'Union africaine appelle les Burkinabè à rester calmes et annonce l'envoi d'une mission conjointe avec la CEDEAO et l'ONU.

14h55 - Des émetteurs radio, dont celui de RFI, ont été coupés à Ouagadougou.

14h50 - Le chef d'état-major général, le général Honoré Nabéré Traoré, devrait s'exprimer à 14 h (heure locale).

14h40 - Zephirin Diabré, Rock Marc Christian Kaboré et Ablassé Ouédraogo se sont entretenus avec le Mogho Naba, roi d'Ouagadougou.

14h30 - Tous les vols au départ et à l'arrivée de l'aéroport de Ouagadougou sont annulés.

14h15 - Les États-Unis se disent "très inquiets de la situation".

14h05 - La France appelle au calme et demande à toutes les parties de faire preuve de retenue

14h00 - Selon un habitant du quartier, le domicile du président de l'Assemblée nationale, Soungalo Appolinaire, vient d'être pillé.

13h45 - François Compaoré a été arrêté à l'aéroport de Ouagadougou

13h40 - Le général à la retraite Kouamé Lougué est présent place de la Nation en tenue militaire. Les manifestants attendent qu'il s'exprime.

13h35 - Plusieurs ressortissants français, joints par Jeune Afrique, démentent l'information selon laquelle la France regroupe actuellement ses ressortissants à son ambassade de Ouagadougou.

13h30 - Selon plusieurs sources, des militaires sortent du camp Guillaume Ouédraogo, situé place de la Nation, pour rallier les manifestants.

13h25 - Dans un nouveau communiqué, Zéphirin Diabré déclare : « Une dizaine de morts jonchent les rues. (...) Nous demandons la démission pure et simple du pdt Compaoré. »

14h15 - Scènes de liesse place de la Nation, après l'annonce de la démission de Blaise Compaoré.

14h10 - Dans un communiqué signé par la présidence, Blaise Compaoré annonce sa démission, la vacance du pouvoir, et l'organisation d'élections anticipées sous 60 à 90 jours.

14h00 - Le chef d'état-major des armées, le général Honoré Nabéré Traoré, s'est exprimé place de la Nation en compagnie de plusieurs généraux et des principaux leaders de l'opposition (notamment Zéphirin Diabré et Roch Marc Christian Kaboré). Il a déclaré que Blaise Compaoré avait signé de lui-même sa démission. « Le pouvoir appartient au peuple », a-t-il déclaré.

13h51 - Selon l'AFP, un représentant de l'armée a annoncé aux manifestants que « Blaise Compaoré n'est plus au pouvoir ».

13h42 - Selon le correspondant de radio Omega à Bobo-Dioulasso, le palais de Justice de la deuxième ville du pays est en flammes après l'assaut de manifestants.

13h20 - Une conférence de presse va avoir lieu à l'État-major général des armées. Le général Honoré Traoré, chef d'État major général des armées, et les principaux leaders de l'opposition doivent s'exprimer.

12h28 - Selon un proche de Blaise Compaoré contacté par Jeune Afrique, une réunion entre le président et ses collaborateurs a actuellement lieu au palais de Kosyam. D'après notre source, la présidence se prépare à délivrer "un communiqué important à propos de la transition".

12h08 - Une foule compacte est massée place de la Nation. Les principaux opposants - Zéphirin Diabré, Roch Marc Christian Kaboré... - et le général Kouamé Lougué sont présents.

12h00 - Les leaders de l'opposition arrivent place de la Nation. Des dizaines de milliers de manifestants y sont rassemblés.

11h50 - Plusieurs sources affirment que le général Kouamé Lougué doit prochainement s'exprimer place de la Nation.

11h30 - Des centaines de manifestants sont toujours massés devant le quartier général de l'État-major des armées.

10h50 - Dans un communiqué commun, l'opposition réclame le départ « sans conditions » de Blaise Compaoré et appelle à la mobilisation générale des Burkinabè. Elle demande notamment au peuple « d'occuper systématiquement toutes les places publiques ».

10h30 - Selon plusieurs témoins, des manifestants se dirigent aussi vers le quartier général de l'État-major des armées.

10h15 - Les leaders de l'opposition doivent tenir une conférence de presse commune au siège du chef de file de l'opposition politique (CFOP).

10h00 - Des centaines de manifestants convergent vers la place de la Nation, dans le centre-ville de la capitale.
Lire la suite >>>>> 30/10/2014 : situation toujours confuse à Ouagadougou, tractations en cours


Les manifestants mettent le feu au Parlement au Burkina|Photo : AFP

Les députés burkinabè devaient voter ce jeudi, à partir de 10 heures (heure locale), le projet de loi sur la modification de la Constitution, qui permettrait à Blaise Compaoré de se présenter à la présidentielle de 2015. Ils en ont été empêchés par des manifestants qui ont forcé l'enceinte de l'Assemblée nationale.

C'est une journée sous haute tension qui a commencé au Burkina. Jeudi 30 octobre, les 127 députés de l'Assemblée nationale doivent se prononcer, à partir de 10h heure locale, sur le projet gouvernemental de révision de la Constitution. Objectif : modifier l'article 37 de la Loi fondamentale qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels, et ainsi permettre au président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans, de se présenter à nouveau en 2015.
Après une vaste manifestation qui a rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes, mardi, à Ouagadougou, de nombreux opposants à ce projet de modification entouraient jeudi les alentours de l'Assemblée nationale, totalement bouclés par les forces de sécurité. En début de matinée, des manifestants ont pris d'assaut l'hémicycle, poussant les forces de sécurité à exfiltrer les députés.

Suivez l'évolution des évènement en direct.

18h09 - Dans un communiqué lu à la radio, la présidence annonce « l'état de siège » sur tout le territoire, la dissolution du gouvernement et l'engagement de pourparlers avec l'opposition. « En ces instants douloureux que traverse notre peuple (…), je voudrais dire que j'ai entendu le message, j'ai dissous le gouvernement afin de créer les conditions d'une nouvelle perspective (…) Je lance un appel au leader de l'opposition pour permettre un retour au calme. J'engage des pourparlers avec les différents acteurs pour une sortie de crise (…) J'en appelle au calme et à la retenue », indique Blaise Compaoré dans ce communiqué.

17h58 - Selon le site burkinabè Lefaso.net, le général Honoré Traoré, chef d'État-major des armées, et le général Kouamé Lougué viennent d'arriver au siège du chef de file de l'opposition pour des concertations.

17h43 - Les tractations se poursuivent au siège de l'État major des armées entre les hauts gradés militaires. Les journalistes présents sur place attendent toujours la déclaration du chef d'État major, le général Honoré Traoré, initialement annoncée à 14h heure locale.

17h07 - Les militaires de la garde présidentielle ont établi un périmètre de sécurité tout autour du palais de Kosyam. La situation s'est calmée mais des milliers de manifestants maintiennent la pression en restant dans les environs.

16h52 - Le général Kouamé a été acclamé par la foule sur la place de la Nation, à Ouagadougou. Il devait ensuite aller s'entretenir avec des hauts gradés au ministère de la Défense pour évoquer la suite des évènements.

16h40 - En attendant la déclaration du chef d'état-major, retrouvez l'interview de Blaise Compaoré à Jeune Afrique, en juillet dernier : « Il faudra bien partir un jour... »

16h20 - L'ambassadeur de France s'est rendu au siège du chef de file de l'opposition situé tout près de son ambassade. Tous les leaders de l'opposition y sont présents.

16h12 - Selon un manifestant, des milliers de personnes sont toujours présentes aux abords du palais présidentiel de Kosyam.

15h35 - Déclaration de l'opposant Bénéwendé Sankara. Il affirme à l'AFP que l'armée burkinabè s'est "soudée avec le peuple" contre le président Blaise Compaoré. Il annonce par ailleurs que des responsables de l'opposition doivent rencontrer prochainement le général à la retraite Kouamé Lougué.

15h10 - L'Union africaine appelle les Burkinabè à rester calmes et annonce l'envoi d'une mission conjointe avec la CEDEAO et l'ONU.

14h55 - Des émetteurs radio, dont celui de RFI, ont été coupés à Ouagadougou.

14h50 - Le chef d'état-major général, le général Honoré Nabéré Traoré, devrait s'exprimer à 14 h (heure locale).

14h40 - Zephirin Diabré, Rock Marc Christian Kaboré et Ablassé Ouédraogo se sont entretenus avec le Mogho Naba, roi d'Ouagadougou.

14h30 - Tous les vols au départ et à l'arrivée de l'aéroport de Ouagadougou sont annulés.

14h15 - Les États-Unis se disent "très inquiets de la situation".

14h05 - La France appelle au calme et demande à toutes les parties de faire preuve de retenue

14h00 - Selon un habitant du quartier, le domicile du président de l'Assemblée nationale, Soungalo Appolinaire, vient d'être pillé.

13h45 - François Compaoré a été arrêté à l'aéroport de Ouagadougou

13h40 - Le général à la retraite Kouamé Lougué est présent place de la Nation en tenue militaire. Les manifestants attendent qu'il s'exprime.

13h35 - Plusieurs ressortissants français, joints par Jeune Afrique, démentent l'information selon laquelle la France regroupe actuellement ses ressortissants à son ambassade de Ouagadougou.

13h30 - Selon plusieurs sources, des militaires sortent du camp Guillaume Ouédraogo, situé place de la Nation, pour rallier les manifestants.

13h25 - Dans un nouveau communiqué, Zéphirin Diabré déclare : « Une dizaine de morts jonchent les rues. (...) Nous demandons la démission pure et simple du pdt Compaoré. »

13h19 - C'est au tour de Blaise Compaoré de s'exprimer sur son compte Twitter. Le président y « lance un appel au calme et la sérénité » à ses compatriotes burkinabè.

13h12 - « Nous nous opposons totalement à un coup d'État au Burkina. Notre État doit rester démocratique », affirme Zéphirin Diabré, le chef de file de l'opposition, sur son compte Twitter.

13h00 - À Banfora, c'est la maison du porte-parole du gouvernement, Alain Édouard Traoré, qui a été saccagée par les manifestants.

12h45 - Le domicile de François Compaoré, frère cadet du président Compaoré, a aussi été saccagé par les manifestants.
12h41 - Boukari Le Lion, ancien bras droit de Thomas Sankara, annonce « la fin du régime de Compaoré » à la radio nationale tenue par les manifestants.

12h36 - Selon Bénéwendé Stanislas Sankara, un des leaders de l'opposition, le président Blaise Compaoré doit « tirer les conséquences » de l'assaut contre l'Assemblée nationale à Ouagadougou.« Le peuple a montré qu'il est un peuple volontaire et intègre », a observé Me Sankara, qui avait personnellement appelé la population burkinabè à « marcher sur le Parlement » jeudi.

12h31 - Selon une source diplomatique à Ouadadougou, « la majorité des manifestants a quitté le centre-ville » pour se diriger vers le palais présidentiel de Kosyam.

12h19 - L'AFP annonce qu'un homme a été tué par balles à Ouagadougou.

12h17 - Des manifestants se rapprochent du palais présidentiel de Kosyam.

12h14 - Le site burkinabè Lefaso.net annonce que la mairie de la ville de Bobo-Dioulasso a été saccagée par des manifestants.

11h54 - Dans un communiqué publié sur son site, le gouvernement informe « l'ensemble des populations de l'annulation de l'examen du projet de loi portant révision de la Constitution » et appelle « les populations au calme et à la retenue ».

11h50 - Les manifestants se regroupent sur la place de la Révolution. Les forces de sécurité ont fui la plupart des grands axes de la capitale.

11h38 - La radiotélévision nationale, envahie par des manifestants, a cessé d'émettre.

11h32 - Le cabinet de la présidence tient actuellement une réunion de crise au palais de Kosyam.

11h26 - Selon plusieurs témoins, le siège du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de Blaise Compaoré, a aussi été saccagé par des manifestants.

11h17 - Des manifestants vont et viennent dans le siège de la radio télévision nationale.

11h12 - Les militaires ont dégagé l'avenue de l'Indépendance, laissant les manifestants libres de leurs mouvements.

11h09 - Selon un député interrogé par Jeune Afrique, « les militaires laissent faire les manifestants ».

11h06 - Les députés ont été exfiltrés de l'Assemblée et ont été emmenés à la direction de la Police nationale. Des manifestants se dirigent vers la radio télévision nationale.

11h01 - Une fumée noire monte s'élève au-dessus de l'Assemblée nationale.

10h59 - D'après l'un d'entre eux, contacté par Jeune Afrique, des manifestants se dirigent vers la Primature.

10h57 - Selon plusieurs témoins, des manifestants sont entrés dans l'Assemblé nationale. Un début d'incendie a été signalé.

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Le Burkina s'enflamme>>>>
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Zambie : le président Michael Sata est décédé à Londres

Wed, 29/10/2014 - 16:35

Le secrétaire général du gouvernement a annoncé ce matin à la radio que le président Michael Sata était décédé. Il avait 77 ans.

« C'est le coeur lourd que je vous annonce le décès de notre bien-aimé président Michael Sata », a déclaré Roland Msiska, le secrétaire général du gouvernement à la radio, ce 29 octobre au matin.

Le président zambien était gravement malade depuis plusieurs mois. Il s'était rendu il y a une semaine à Londres pour y être soigné. À 77 ans, Sata était au pouvoir en Zambie depuis 2011. Il avait été vu pour la dernière fois en public à New York lors de l'Assemblée générale des Nations unies où il n'avait pas été en mesure de prononcer son discours.| J.A(Avec AFP)

Guy Scott, un président blanc en Afrique subsaharienne



Après la mort du président zambien Michael Sata, mercredi, c'est son vice-président Guy Scott qui a annoncé assurer l'intérim. Fils de Britanniques venus s'installer dans ce qui était encore la Rhodésie du Nord, il devient le premier Blanc à accéder démocratiquement à une présidence en Afrique subsaharienne.

L'image a quelque chose de surannée. Dans cette Afrique australe qui a eu tant de peine à se débarrasser de ses gouvernants issus de la colonisation, un Blanc, qui plus est descendant de colons britanniques, va accéder à la présidence de la Zambie.

Guy Scott, qui était jusque-là le vice-président de Michael Sata, décédé à Londres le 28 octobre à l'âge 77 ans, va lui succéder. Membre de longue date du Front patriotique (le parti au pouvoir), cet homme de 70 ans, ancien ministre de l'Agriculture, avait mené campagne aux côtés de Sata en 2011. Élu député pour la première fois en 1991, il parle le Bemba (la langue de l'ethnie majoritaire).

Guy Scott, qui était jusque-là le vice-président de Michael Sata, décédé à Londres le 28 octobre à l'âge 77 ans, va lui succéder. Membre de longue date du Front patriotique (le parti au pouvoir), cet homme de 70 ans, ancien ministre de l'Agriculture, avait mené campagne aux côtés de Sata en 2011. Élu député pour la première fois en 1991, il parle le Bemba (la langue de l'ethnie majoritaire).

Bien que prévu par la Constitution, ce scénario aura toutefois mis une dizaine d'heure à se confirmer. Ce n'est qu'au terme d'une réunion des ministres, le matin du 29 octobre, que son accession à ces fonctions a été confirmée. D'abord parce que Michael Sata avait nommé un autre homme, Edgar Lungu, le ministre de la Défense, pour assurer l'intérim alors qu'il était malade. C'est d'ailleurs ce dernier qui avait présidé aux cérémonies du cinquantième anniversaire de l'indépendance du 24 octobre.

Surtout, la Constitution zambienne prévoit, en son article 34, que les candidats à une élection présidentielle doivent avoir pour parents deux « Zambiens de naissance ou de descendance ». Ce n'était pas le cas des parents de Scott (ils étaient anglais et écossais). Mais cette disposition ne s'applique qu'aux candidats à l'élection présidentielle, ce qui n'est pas son cas. « Tout le monde commence à m'appeler 'excellence', et je commence à m'y habituer, a-t-il déclaré dans une interview au Daily Telegraph. Il y a plein de mecs qui me suivent sur des motos. C'est très étrange », a ajouté cet homme connu pour son franc-parler. En août, c'est déjà lui qui avait été reçu à la Maison Blanche à l'occasion du Sommet Afrique – États-Unis.

Mais Scott ne sera que président par intérim. La Constitution prévoit en effet l'organisation d'une nouvelle élection présidentielle dans un délai de trois mois. « Je ne concourrai pas à l'élection présidentielle, parce que Constitutionnellement, je n'en ai pas le droit », a-t-il précisé. jeuneafrique.com>>>>

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AMAGEP promeut une image positive du continent africain

Wed, 29/10/2014 - 11:42
Alain Matundu (à gauche) lors d'un entretien avec M W Business Center, au Michelanagelo Hotel à Sandton|Photo : AMV

L'Afrique est souvent perçue à travers le monde de manière négative : le continent le plus pauvre du monde ; l'épicentre mondial des guerres civiles, de la famine, de la corruption, de la mégestion de ses ressources et du régime autocratique ; et l'origine de terribles maladies telles que le SIDA et Ebola. Pendant ce temps, l'opinion publique mondiale ignore beaucoup d'initiatives positives qui y sont menées. African Marketing Global Empowerment and Projects (AMAGEP) s'attèle justement à promouvoir une image positive du continent africain. Interview avec Alain Matundu Vangu, son président.

AFRIQU'ÉCHOS MAGAZINE(AEM) : Que doit-on retenir d'AMAGEP ?

ALAIN MATUNDU VANGU(AMV : African Marketing Global Empowerment and Projects (AMAGEP) est une association sans but lucratif panafricaine basée à Johannesburg, en Afrique du Sud. Elle est reconnue comme une organisation d'utilité publique et donc exemptée des taxes. Amagep a une triple mission : inspirer et conscientiser les concepteurs de politiques ainsi que les sociétés civiles sur les questions touchant l'avenir sociopolitique et culturel d'Afrique ; construire autant que possible une vue objective sur les événements divers qui ont un impact sur le futur du continent africain, en plus de pousser le peuple africain à cultiver l'esprit de créativité et d'innovation ; et enfin promouvoir la renaissance de l'Afrique dans le concert des continents. Nos actions peuvent aller de la promotion et la préservation des arts, culture et coutumes à des programmes éducatifs sur le VIH/SIDA.

AEM : Quels sont les instruments utilisés par AMAGEP dans l'accomplissement de sa mission ?

AMV : Pour accomplir sa mission, AMAGEP utilise les instruments qu'elle s'est forgés : le site web www.amagep.co.za ; EurekAfrika Magazine, qui prend de l'envol ; Scoop AMAGEP, qui organise des débats et réalise des interviews ; et la collaboration avec les maisons d'édition pour la publication et la commercialisation des livres écrits par les Africains. En plus, AMAGEP compte à moyen terme fonder l'Académie Steve Biko, un cadre d'éclosion d'idées transformatrices et de promotion d'un nouveau leadership africain. Enfin, AMAGEP a le projet de posséder une chaîne de radio et de télévision. Sans oublier le privilège dont notre association jouît depuis sa création d'être relayée au reste du monde francophone par votre prestigieux organe de presse, Afriqu'Échos Magazine (AEM).

AEM : Un mot pour terminer ?

AMV : L'Afrique détient plusieurs atouts : la population la plus jeune au monde ; un immense potentiel naturel ; une intégration régionale et continentale en voie d'affermissement ; un processus de démocratisation en maturation ; un secteur privé en expansion comme résultat d'investissements responsables et de consommation locale soutenue…Conscient de ce potentiel, je lance un appel pressant aux personnes et institutions influentes en Afrique et dans le monde pour soutenir les projets d'intérêt public initiés par AMAGEP et d'autres organisations d'intérêt public en vue du développement du continent à partir de la base. |Afriqu'Échos Magazine (AEM), Johannesburg (RSA)

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Montée en puissance de la musique chrétienne en Angola

Mon, 27/10/2014 - 11:58
Irmã(la soeur) Sofia, une des célébrités de la musique chrétienne angolaise|Photo d'archives

La musique chrétienne gagne du terrain en Angola, un intérêt grandissant du public pour ce style de musique qui coïncide avec l'émergence de plus en plus accrue de chanteurs évangélistes sur l'échiquier national. Ce phénomène est favorisé également par des innovations que la nouvelle génération de musiciens apporte à ce courant musical. C'est ce que pense le chanteur Miguel Buila qui note « l'apparition de nouveaux talents et d'un public intéressé par de belles chansons destinées à la louange de Dieu et à l'éducation de la communauté chrétienne et de la société en général, des oeuvres qui évoquent en même temps la vie de tous les jours. »

Le chanteur Celsius Mambo, qui partage cet avis, déplore néanmoins un manque criant d'intérêt de la part des imprésarios, peu nombreux à s'impliquer à sa promotion. Pour la chanteuse Lioth Cassoma, « il fut une époque où le gospel était considéré comme une musique de veillées mortuaires, cette époque est aujourd'hui révolue. » L'auteur de Clame et Confio se réjouit du fait que la musique gospel soit aujourd'hui diffusée sur les ondes à travers tout le pays bénéficiant également d'une large couverture dans la presse écrite, ce qui était rare dans les années précédentes. Autre avis, celui de Manuel Simão “Bambila” qui, au vu de la dynamique et de la reconnaissance dont ce style de musique commence à jouir, espère qu'à l'avenir, les créateurs puissent vivre de leurs œuvres.

En dehors des musiciens chrétiens célèbres comme Guy Destino, Irmã(soeur) Sofia, Irmão(frère) Jake, Lioth Cassoma, Célsio Mambo, Miguel Buila et Bambila, d'autres noms se sont révélés au grand public. C'est le cas de Irmão Chorão, Nguito Pandas, Grupo Harmonia Vocal, Irmã Cristina, Irmã Sambita, Grupo KK, Rodeth Diogo, Irmão Silva, Irmão Nathan entre autres.|Jossart Muanza(AEM)

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Congo-Namibie : un institut de formation technique et professionnelle inauguré à Loudima

Mon, 27/10/2014 - 11:57
La coupure du ruban symbolique|Photo :©AEM

Le site qui abritait l'ancien centre de formation des cadres de la SWAPO de Loudima pendant l'apartheid devient Institut de Formation Technique et Professionnelle de Loudima (IFTPL) et a été inauguré, le 22 octobre 2014 par les présidents congolais, Sassou N'Guesso et namibien, Hifikepunye Pohamba . D' un coût global de 16 milliards de FCFA, cet institut bilingue d'une capacité d'accueil de 400 apprentis a pris corps dans le massif du Chaillu sur une superficie de 63 hectares avec une vue panoramique sur le fleuve Niari faisant partie intégrante du village Kitaka, dans le district de Loudima, département de la Bouenza.

Ce projet développera deux axes pédagogiques : la formation technique qui permettra aux apprenants de poursuivre les études dans le cycle supérieur et la professionnelle qui leur ouvrira la voie à la vie active. Les enseignements seront dispensés en français et en anglais, suivant les programmes congolais qui font actuellement l'objet d'une profonde révision pour être adaptés aux standards internationaux. Les filières de formations proposées vont du génie électrique, mécanique, agricole et informatique au secrétariat bureautique en passant par la menuiserie, la coiffure et la couture.

Des équipements adéquats

Selon la fiche technique déroulée par le ministre congolais Blaise Zoniaba, cet institut est doté d'infrastructures adéquatement pourvus en mobilier de bureau, de logement, en équipements de laboratoires et en machines pour les ateliers. On peut citer par ailleurs : un bloc administratif, une salle polyvalente d' une capacité d'accueil de 350 personnes, un guest-house de 7 chambres, 31 appartements pour le logement du personnel administratif et du corps enseignant, un ensemble de 20 dortoirs avec une capacité d'accueil maintenue à 320 lits. Au sujet des salles de classe, ce site en dispose 16 agencées dans 8 bâtiments en sus des 9 bâtiments faisant office d'ateliers et des 4 bâtiments réservés aux laboratoires. Les 11 bâtiments restants serviront respectivement à la bibliothèque, à l'infirmerie, au réfectoire, à la ferme agricole, etc.

Une initiative appréciée à sa juste valeur

Situé à 18 km de la communauté urbaine de Loudima, le village Kitaka retrouve une vocation éducative instituée avec le centre de formation des cadres de la SWAPO. Le président namibien Hifikepunye Pohamba a eu les mots justes pour exprimer la joie qui était la sienne. « Je suis venu à Loudima non seulement pour inaugurer l'institut mais pour remercier les autorités congolaises pour leur soutien à la lutte de libération du peuple namibien… » Un avis partagé par son homologue congolais Denis Sassou N'Guesso qui pense que ce site est « un véritable symbole de la volonté des dirigeants africains et leur peuple de bâtir une Afrique unie et prospère. » Pour sa part, Célestin Moukoki, le directeur général de cet institut invite les jeunes congolais à saisir cette opportunité car les instituts bilingues, selon lui, sont « une denrée rare au Congo ».

En attendant la date de la rentrée scolaire qui reste encore à fixer, tout est déjà fin prêt pour recevoir la première promotion d'un effectif de 100 apprenants dont 50 congolais et 50 namibiens. Pour les Congolais, ce 22 octobre a coïncidé avec la fin des épreuves du concours d'entrée avec une place de choix réservée aux élèves issus du village Kitaka. Les candidats à l'admissibilité congolais, namibiens et d'autres nationalités devront être titulaires d'un brevet. La formation est sanctionnée selon les cas par le baccalauréat technique, technologique, professionnel ou le brevet de technicien supérieur. Christian Wilfrid Diankabakana(AEM), Envoyé spécial à Loudima, Congo

Le bâtiment de l'Institut de formation technique et professionnelle de Loudima IFTPL|Photo :©AEM
Pascal Tsaty Mabiala, le Premier secrétaire de l'UPADS lors de la cérémonie|Photo :©AEM
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Lettre ouverte à son Excellence Dénis Sassou-Nguesso, Président de la République du Congo...

Wed, 22/10/2014 - 15:04
Dr Marcel Guitoukoulou

Docteur Marcel GUITOUKOULOU
Chevalier de la légion d'honneur de la République Française
Ancien candidat à l'élection présidentielle au Congo Brazzaville
Mail : guitoukoulou@yahoo.fr
278, rue George SAND
84120 Pertuis


À
Son Excellence Monsieur Denis SASSOU NGUESSO
Président de la République du CONGO
Président du Conseil national de sécurité
M'PILA-Brazzaville Excellence,

Après des décennies au pouvoir, vous avez donné le meilleur de vous-mêmes et je vous en félicite. Un repos bien mérité vous attend, pour ne pas tomber dans le piège des hommes indispensables. Vos qualités de Grand bâtisseur, autant que vous le revendiquez, me laissent pantois. Ma bonne foi m'interdit cependant, de nier l'évidence des grands travaux en cours dans le pays. Néanmoins, un zest de lucidité, me convainc que le Peuple n'en attendait pas moins de son Président en 40 ans de règne absolu. Pour lire la lettre dans son intégralité, cliquez ici >>>>>

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RDC : Koffi Olomidé arrêté brièvement pour s'être fait appeler « Vieux Ebola »

Wed, 22/10/2014 - 12:08
Koffi Olomide interviewé le 21/10/2014 devant le commissariat provincial de la police à Kinshasa après son interpellation. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le célèbre chanteur congolais Koffi Olomidé a été arrêté mardi à Kinshasa - avant d'être relâché peu de temps après - pour s'être fait appeler sur des banderoles « Vieux Ebola », rappelant le virus qui a tué 4. 500 personnes en Afrique de l'Ouest, et 49 en République démocratique du Congo.

« Il a été interpellé parce qu'il a mis des banderoles »" annonçant le concert de « Vieux Ebola », le surnom que des fans utilisent désormais pour qualifier Koffi Olomidé, a déclaré à l'AFP un de ses amis sous couvert d'anonymat. « Les gens qui l'ont surnommé Vieux Ebola, eux, on ne les arrête pas », a-t-il pesté.

Le directeur de l'information et de la communication de la police a confirmé l'arrestation. « Il est en train d'être verbalisé au commissariat car il s'est présenté comme (Vieux) Ebola alors que nous sommes en train de combattre cette épidémie. C'est une immoralité, (. . . ) c'est un contre-message qu'il est en train de diffuser », a martelé le colonel Pierrot Mwana-Mputu. « Ebola, ça signifie la mort. C'est comme si nous ramions à contre-courant des efforts de la communauté internationale" pour vaincre la fièvre hémorragique », a-t-il insisté, soulignant que les banderoles seront enlevées des artères de Kinshasa.

Par le passé, le chanteur s'était fait appeler « Sarkozy », du nom de l'ancien président français Nicolas Sarkozy, ou encore Benoît XVI, le nom du prédécesseur du pape François. L'Église catholique l'avait à l'époque prié de ne plus utiliser le nom du Souverain pontife.

Koffi Olomidé a déjà eu plusieurs démêlés avec la justice.

Il avait été mis en examen en février 2012 par la justice française pour les viols et les séquestrations de trois ex-danseuses de son groupe, appelé « Quartier latin international »". Il avait quitté la France avant la décision du juge des libertés sur son éventuelle incarcération.

En août de la même année, le chanteur avait été condamné à Kinshasa à trois mois de prison avec sursis pour « coups et blessures volontaires » contre son producteur, partageant les Congolais entre soulagement et regret d'une impunité face aux violences de l'artiste.

En 2004, la presse congolaise avait placé le « grand mopao » (grand patron, en lingala) sous « embargo »- une décision consistant à ne plus couvrir ses activités musicales - après qu'il ait pris à partie un journaliste lors d'un concert et endommagé sa caméra.| Jeuneafrique.com

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RDC : « Vieux Ebola » le nouveau surnom de Koffi Olomidé ne passe pas

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Manda Tchebwa établit un pont entre le CICIBA et l'Université Kongo

Wed, 22/10/2014 - 11:34
À gauche, le Professeur Manda Tchebwa et à droite le grand chancelier de l'université Kongo, l'honorable Batangu Mpesa|Photo :@AEM

Récemment nommé directeur général du Centre international des civilisations bantoues (CICIBA), le professeur Manda Tchebwa, ancien directeur artistique du Marché des arts et spectacles africain (MASA) et directeur de cabinet du ministre de la Culture et des arts, a été reçu par le grand chancelier de l'université Kongo, l'honorable Batangu Mpesa, le 24 août 2014, au Salon Yenge de la Place Manadiar à Kinshasa.

Grand défenseur de la langue kikongo, Batangu Mpesa a reçu le professeur Manda Tshebwa a qui il a fait un don d'un lot d'ouvrages dont Kisi Nsi et Ndinga, Kanda ye nsi, recueils de proverbes kongos ; Makwela meto sur le mariage chez les Kongos ; Congo sans paludisme, document écrit en kikongo qui répertorie les plantes médicinales locales utilisées pour soigner le paludisme, la chronobiologie du plasmodium et les éléments du paludisme. Et pour cause, la thèse de doctorat du nouveau directeur général du CICIBA était basée sur la diaspora kongo aux Amériques. Et pour lui permettre de lire ces documents, le grand chancelier de l'université Kongo, Batangu Mpesa, lui a également remis un dictionnaire écrit par un missionnaire suédois.

Pour expliquer le sens de cette cérémonie, Batangu Mpesa a utilisé l'adage Kongo qui dit : « Instruis l'enfant qui s'en va à la danse et non celui qui en revient » autrement dit vaut mieux donner des conseils avant que quelqu'un ne passe à l'acte pour qu'il en tienne compte et non après qu'il a agi. Concernant la civilisation Kongo, l'une des grandes composantes de la famille des civilisations bantoues, qui va de l'Angola jusqu'au Gabon en passant par la RDC et la République du Congo, et qui s'est exportée vers les Amériques, il a émis le souhait de la mise en place d'un cadre de collaboration entre l'Université Kongo et le CICIBA en vue de la conservation et de la promotion de ladite civilisation.

Dans le même esprit, Dr Mayengo, poète, peintre, critique d'arts, philosophe et médecin s'est appesanti sur l'origine et l'expansion des peuples bantous à travers l'Afrique subsaharienne et leurs principales caractéristiques conservées à travers le temps : « La résistance d'un peuple se traduit par la résistance culturelle, par le maintien de sa culture, il n'y a que de cette façon qu'un peuple peut résister à toutes sortes d'agressions culturelles » a-t-il souligné. Faisant un parallèle avec la Grèce antique, il a poursuivi en ces termes :« à l'instar des grandes écoles d'initiation philosophique telles que l'Académie d'Athènes de Planton et le Lycée d'Athènes d'Aristote, les Kongos avaient aussi les leurs comme les Kikimba, Lemba, Buelo, Kimpasi, etc. de véritables universités où on formait des médecins, des magistrats, des forgerons et autres. » Selon lui, « les peuples Kongos sont descendus très bas et c'est à travers ces écoles que devaient se développer les valeurs kongos ou bantoues en général. »

Pour sa part, Manda Tchebwa a rappelé que l'une des missions du CICIBA est la mise en place d'un centre de documentation et de recherche sur les civilisations bantoues d'où l'importance de collaboration entre l'université Kongo et le CICIBA. Et de souligner également que le CICIBA est une plateforme de coopération et d'échanges entre différentes civilisations. Tout en reconnaissant la tâche ardue de restructurer et de redynamiser le CICIBA en sommeil depuis 5 ans. Pour rappel, le CICIBA est composé de 11 pays africains et les Bantous constitueraient les 2/5 des populations africaines.|Herman Bangi Bayo(AEM), Kinshasa, RDC

Manda Tchebwa, DG du CICIBA et Herman Bangi Bayo (AEM)|Photo :@AEM
Herman Bangi Bayo, journaliste (AEM)|Photo :@AEM
Le Professeur Manda Tchebwa|Photo :@AEM
À gauche, le Professeur Manda Tchebwa et à droite le grand chancelier de l'université Kongo, l'honorable Batangu Mpesa|Photo :@AEM
Dr Mayengo, poète, peintre, critique d'arts, philosophe et médecin|Photo :@AEM

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Angola : les Portugais principaux bénéficiaires du trafic de faux visas

Wed, 22/10/2014 - 11:33

Pour la deuxième semaine consécutive, des ressortissants portugais ont été empêchés d'entrer en Angola pour « usage de faux visas » selon le Service de Migration et des Étrangers angolais(SEM). Ces cas ont été enregistrés à l'aéroport international 4 de Fevereiro entre le 2 et le 10 octobre, et précédemment entre le 25 septembre et le 2 octobre derniers. « Les individus concernés sont, dans leur grande majorité, de nationalité portugaise », note le SME qui précise que ce type de situation n'induit pas forcément la détention de ces personnes mais simplement leur refoulement, par le premier vol disponible, vers leur pays. Ainsi, 90 citoyens et 10 entreprises ont écopé d'une amende pour infractions migratoires, 1.313 étrangers ont été expulsés par mesure administrative et 7 par mesure judiciaire. Environ 1.000 cas hebdomadaires ont été enregistrés jusqu'à la fin août dernier.

Le service de migrations angolais signale que plus de 200 passeports comportant un faux visa de travail ont été saisis à la fin août, dans le cadre d'une enquête menée suite à des soupçons d'émission frauduleuse, avec, là aussi, le Portugal en tête d'une liste de quinze pays. Sur cette liste, on retrouve le Brésil, le Mozambique, le Nigeria, le Liban, la Mauritanie, l'Égypte, la Chine, Cuba, l'Ukraine, la Turquie, la Jordanie, la Macédoine, la Côte d'Ivoire et le Malawi. Parmi les bénéficiaires de cette pratique répréhensible : les entreprises, basées en Angola, qui déboursent entre 5.000 et 12.000 dollars (3.700 à 9.100 euros) pour un faux visa contre 400 dollars (300 euros) pour un visa obtenu régulièrement.

A noter enfin que 482 étrangers, en situation irrégulière, en majorité des ressortissants de la RDC, se trouvent actuellement, en instance de refoulement, dans des centres de détention d'étrangers illégaux.|Jossart Muanza(AEM)

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Angola : le retour des anciens réfugiés angolais de la RDC retardé par des tentatives de fraude

Wed, 22/10/2014 - 11:31

Les opérations de rapatriement volontaire des anciens réfugiés angolais en RDC en cours depuis le 20 août dernier connaissent du retard par rapport au calendrier fixé. En cause : plusieurs cas de tentatives d'infiltration des étrangers enregistrés parmi les 29.000 candidats au départ.

Ainsi, jusqu'au 30 septembre, trois semaines après le début de l'opération, le nombre d'arrivants était de 4.202 personnes, soit à peine 14% alors que le calendrier en prévoyait 40%, selon un rapport du Ministère de la Prévoyance et Réinsertion Sociale présenté le mardi, 7 octobre, à Luanda, devant la 7ème session ordinaire de la Commission pour la Politique Sociale du Conseil des ministres.

Ce retard est imputable selon le ministre João Baptista Kussumua, à la longue et fastidieuse procédure de vérification en cours « afin d'éviter l'entrée des étrangers qui se font passer pour des citoyens angolais. ». Évoquant la question de l'accueil et de l'assistance, le ministre a cité les centres d'enregistrement et d'accueil de Luau, pour la province de Moxico, Mbanza-Congo, pour celle de Zaïre et Maquela do Zombo pour la province d'Uíge et ainsi que les deux centres de transit dans les villes de Luena et Saurimo.|Jossart Muanza(AEM)

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Angola : l'âge légal du mariage sera fixé à 16 ans

Wed, 22/10/2014 - 11:28

Le projet de réforme du Code de la famille en Angola consacre les trois types de mariages déjà existants : le civil, le traditionnel et le religieux, avec la possibilité pour les deux derniers de produire des effets civils. Telle est l'une des nouveautés figurant sur le document soumis à la discussion publique par la Commission de Réforme de la Justice et du Droit (CRJD). Ce projet propose également de fixer à 16 ans l'âge minimal pour contracter le mariage pour les deux sexes.

En ce qui concerne la filiation, le ministère public aurait, si le texte est approuvé, le feu vert pour établir un acte juridique de filiation, pendant toute la minorité contrairement au régime actuel où il ne peut le faire que pendant les premières années de la vie du mineur Une campagne autour de ce projet de loi est en cours à travers une série de conférences. Elle s'adresse aux magistrats, aux avocats, aux professeurs, aux étudiants en droit et au public en général. Son but est d'informer et de sensibiliser l'opinion sur la réforme proposée, d'en débattre notamment à travers Internet et autres moyens de communication sociale.

Depuis sa création, sur décret présidentiel en 2012, le CRJD a déjà produit plusieurs propositions de textes législatifs liés à l'organisation et au fonctionnement des tribunaux administratifs et cours, à la révision du code civil, du code pénal, et en matière de poursuites pénales et civiles.|Jossart Muanza(AEM)

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Éliminatoires de la CAN 2015 : l 'Algérie impériale, la RDC renversante

Fri, 17/10/2014 - 10:51

Carton plein pour l'Algérie, première équipe déjà qualifiée, pour la CAN-2015 au Maroc : 4 victoires en 4 matches dont le dernier, celui de mercredi 15 octobre comptant pour la quatrième journée disputé à Blida 3-0 face au Malawi. « Un match à sens unique contre une équipe du Malawi limitée techniquement » selon le commentaire de notre confrère Le Monde. À noter aussi la surprenante victoire de la RDC à Abidjan après une défaite à l'aller à Kinshasa contre la sélection ivoirienne.

Avec une bonne entame de jeu marquée par l'ouverture de la marque dès la première minute de la partie par le milieu offensif du FC Porto, un Yacine Brahimi très en jambes. Après une baisse de rythme, il aura fallu attendre la 45e minute pour voir Riyad doubler le score. Forts de leur nette domination sur leurs adversaires, tout le long de la deuxième partie, les Algériens ont triplé la mise avec un but signé de la tête à la 54e minute par leur attaquant Islam Slimani.
Derrière l'Algerie, avec 12 points, arrive le Mali qui a courbé l'échine 2 -3 lors de cette quatrième journée face à l'Éthiopie et qui totalise 6 points devant l'Éthiopie 3 points et le Malawi également 3 points au classement dans le groupe B.

Groupe D : la RDC assomme la Côte d'ivoire 4 -3

Les Léopards de la RDC se sont imposés face aux Éléphants de Côte d'Ivoire à Abidjan sur le score de 4 buts à 3 à l'issue d'un match très disputé. Avec cette victoire, obtenue sur le fil du rasoir à la 89e minute par Mokina, les Congolais se sont emparés de la 2e place du classement avec 6 points au détriment des Ivoiriens à la différence de buts. Menés 3-1 à la pause – et malgré l'exclusion de Franck Kessié pour une faute sur Kabananga, juste après le retour des vestiaires, les Éléphants avaient pourtant retourné la situation en ramenant le score à 3 – 3. Un coup dur pour la Côte d'Ivoire qu, après une large défaite il y a un mois 1-4 face au Cameroun, 1er du classement avec 10 points, s'était bien rattrapée en battant la RDC à domicile sur le score de 2-1. La Sierra Léone, battue 0-2 par le Cameroun (après un match nul 0-0 à l'aller), est la lanterne rouge de ce groupe D.

Les Palancas Negras pulvérisent les Crocodiles 4-0

Autre performance à retenir et ce, dans le groupe C : la victoire écrasante 4-0, au stade 11 de Novembro à Luanda, de la sélection nationale angolaise, les Palancas Negras face aux Crocodiles du Lesotho. Grâce à ce succès, le premier dans cette phase éliminatoire, les Angolais devancent de 2 points leurs adversaires et pointent désormais à la 3e position avec 4 points. C'est le score le plus important réalisé dans cette phase grâce à Bastos Quissange (2e minute), Ary Papel (32e minute) et Love Kabungula (52e minute). Dans un autre match comptant pour la même journée, le Gabon, leader du groupe avec 8 points, et le Burkina Faso, 7 points, se sont séparés sur le score de parité de 1 but partout. Le Lesotho est relégué à la dernière position du groupe avec 2 points.

Les autres résultats

Tenue en échec 0-0 par le Congo-Brazzaville, l'Afrique du Sud n'a donc pas su prendre le dessus sur son adversaire et, du coup, manqué sa chance de se qualifier déjà. Avec ses 8 points, elle se retrouve en tête du classement dans le groupe A devant le Congo-Brazzaville, 7 points et le Nigéria, tombeur du Soudan 3 – 1, avec un doublé de Musa. Une victoire qui rassure les Super Eagles, qui se positionnent 3e au classement avec 4 points, de conserver un infime espoir de qualification. Une victoire qui, hélas, n'a pas empêché le limogeage du sélectionneur Stephen Keshi. Le Soudan est la lanterne rouge dans ce groupe avec 3 points.

Yaya Touré (Côte d'Ivoire) à la lutte avec Chancel Mbemba(RDC)

• Groupe E :

Résultats et classement :

Togo 1 – 0 Ouganda

Ghana 3 – 1 Guinée

1. Ghana 8 pts
2. Togo 6 pts
3. Ouganda 4 pts
4. Guinée 4 pts

• Groupe F :

Résultats et classement :

Zambie 3 – 0 Niger

Cap-Vert 1 – 0 Mozambique

1. Cap-Vert 9 pts
2. Zambie 5 pts
3. Mozambique 5 pts
4. Niger 2 pts

• Groupe G :

Résultats et classement :

Égypte 2 – 0 Botswana

Tunisie 1 – 0 Sénégal

1. Tunisie 10 pts
2. Sénégal 7 pts
3. Égypte 6 pts
4. Botswana 0pt

|Jossart Muanza (AEM)

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CAN 2015 : la CAF cherche un organisateur en cas de refus du Maroc

Fri, 17/10/2014 - 10:33
Le Stade d'Agadir au Maroc

Le Maroc pourrait renoncer à l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations 2015, à cause d'Ebola. La CAF cherche d'ores et déjà un remplaçant, qui pourrait être l'Afrique du Sud ou le Ghana, pays sollicités par l'institution régissant le football africain.

La Confédération africaine de football a officiellement demandé à l'Afrique du sud et au Ghana s'ils étaient en mesure d'organiser au pied levé la Coupe d'Afrique des nations 2015 si le Maroc se désistait en raison de l'épidémie d'Ebola, a-t-on appris auprès d'un responsable du football sud-africain. Ce responsable, sous couvert d'anonymat, a expliqué jeudi soir que cette demande avait été adressée à plusieurs pays, dont on ne connaît pas le nombre exact, dans une lettre du secrétaire général de la CAF Hicham el Amrani.En cas de refus du Maroc de conserver l'organisation de la compétition aux dates prévues, la CAF voudrait savoir si votre Fédération serait volontaire et aurait les moyens d'organiser la Coupe d'Afrique des Nations 2015 », écrit M. el Amrani dans cette lettre que l'AFP a pu lire. « Si la CAF reçoit deux ou plusieurs réponses positives, le Comité exécutif procédera à un tirage au sort pour désigner l'organisateur », ajoute le texte en soulignant que la demande avait été envoyée à "d'autres Fédérations capables d'organiser" la compétition en 2015, sans les nommer. Le responsable sud-africain a précisé que son pays ainsi que le Ghana avaient reçu la lettre.

Le Maroc avait demandé le 10 octobre le report de la CAN 2015 en raison de la propagation d'Ebola. La CAF avait répondu le lendemain qu'elle maintenait, en l'état, les dates de la compétition (17 janvier - 8 février), mais sans préciser si la plus importante compétition sportive du continent serait maintenue au Maroc. La CAF a en revanche annoncé que le sujet serait "débattu" lors d'une réunion de son Comité exécutif le 2 novembre à Alger, avant une rencontre "avec la partie marocaine" le lendemain. L'épidémie d'Ebola a déjà fait près de 4.500 morts, en grande majorité dans l'ouest du continent africain, en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. La Guinée et la Sierra Leone, en course pour la CAN 2015, jouent leurs matches à domicile en dehors du pays. Le Liberia, lui, a d'ores et déjà été éliminé. Hôte du Mondial 2010, l'Afrique du Sud a déjà suppléé la Libye pour l'organisation de la CAN 2013. Le Ghana a organisé les CAN 1963, 1978 et 2008.|Source : AFP

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Congo-Brazzaville : Madingou, tête de pont de la Bouenza

Tue, 14/10/2014 - 06:54
Bac sur le fleuve Niari à Kayes|Photo : MDMM(AEM)

Les premières pluies ont apporté un peu de fraîcheur au chef-lieu du département de la Bouenza. Tant mieux. Car, moins d'un mois plus tôt, la ville suffoquait. Et pour cause. Madingou ne compte quasiment aucun kilomètre de voies bitumées alors qu'elle est traversée chaque jour par une floppée de camions et de « coasters » venant de Brazzaville, la capitale, ou de Pointe-Noire, la ville océane, qui, en saison sèche, pulvérisent sur chaque feuille d'arbre, sur chaque maison et sur chaque habitant de la cité, un nuage de poussière ocre nauséabond.

Les premiers kilomètres de goudron, ça sera pour 2016 quand le dernier volet du programme de municipalisation accélérée sera mis en œuvre dans le département de la Bouenza, bouclant ainsi un long cycle de travaux de modernisation et d'équipement de l'intérieur du pays, engagé en 2004. En attendant la manne de 2016, Madingou table, avec impatience, sur les pluies. « On préfère encore la boue à cette poussière irrespirable. En outre, c'est bon pour l'agriculture », souligne cet habitant.

Malgré son manteau rouge cendre en saison sèche ou ses rues boueuses en saison des pluies, et la rareté des voies bitumées, la petite cité a du charme. Du moins Madingou Poste, qui abrite la zone administrative – un endroit calme et ombragé – ainsi que les maisons chic du quartier « Capable ». Celui des nantis, l'un des trois quartiers lotis de la commune urbaine sur les 10 dont celle-ci dispose. Plus populaire et commerçante, Madingou Gare, pour sa part, située cinq kilomètres plus au sud, est née de la construction du chemin de fer Congo Océan (CFCO).

Le maire de la ville, Hortense Julienne Ganvouli, a fait aménager, à Madingou Poste, la place de la République en l'ornant d'un monument figurant les cartes de la Bouenza et du Congo, et en la bordant de 12 bancs, chacun portant le nom d'un département du pays. Un lieu où il fait bon s'asseoir en fin de journée, quand le soleil décline. Madame le Maire compte bien défendre sa jolie placette et protéger les arbres de la zone administrative des fourches caudines de la municipalisation accélérée et des marteaux piqueurs des sociétés de BTP (bâtiment et travaux publics) qui ont tendance à faire table rase du passé, sous prétexte de modernisation. Elle n'est pas la seule. « Nous sommes fiers de nos arbres et de nos édifices coloniaux. S'il faut construire une nouvelle cité administrative, mieux vaudrait l'édifier entre Madingou Gare et Madingou Poste, là où le terrain est disponible », martèle Julien, un professeur de maths à la retraite. C'est dans cette zone que seront d'ailleurs logés le stade et l'hôpital général dont les travaux de construction ont déjà démarré.

Bordée au sud, par la voie ferrée du CFCO et, au nord, par la RN 1, qui relie Pointe-Noire à Brazzaville, Madingou est un carrefour routier et ferroviaire. Bien que le tronçon Dolisie-Nkayi-Madingou-Bouensa-Loutété de la RN1 ne soit pas encore opérationnel, faute d'être totalement goudronné, le trafic, qui passe par l'ancienne route en terre, s'est intensifié entre le chef-lieu de la Bouenza et Pointe-Noire. « Les denrées agricoles du département sont de plus en plus évacuées vers Pointe Noire d'où nous parviennent également davantage de produits manufacturés. De plus, les véhicules qui viennent du port maritime font escale dans notre cité le soir », informe le maire. De quoi stimuler le commerce local et le tourisme d'affaires de la ville qui compte une quinzaine d'établissements hôteliers.

Le Centre de recherches agronomiques de Loudima, CRAL|Photo : © MDMM(AEM)

Si Madingou, qui abrite quelque 20.000 habitants, ne connaît pas de problème d'électricité puisqu'elle est alimentée par le barrage hydroélectrique de Moukoukoulou, situé dans le nord-est dans le département, en revanche, l'eau y est distribuée au compte-gouttes. Soit deux fois par jour. La raison ? La vétusté de l'usine de la Société nationale de distribution d'eau alimentée par les eaux du fleuve Niari. Mais cela devrait s'améliorer, grâce à « la construction d'une nouvelle usine et à l'extension du circuit de distribution qui seront réalisées dans le cadre des travaux de la municipalisation accélérée », explique le maire. Autre problème, l'assainissement. « Nous manquons de caniveaux et nous ne disposons pas d'unité de traitement des ordures ménagères. Les habitants brûlent eux-mêmes leurs ordures », confie Hortense.

Outre les services administratifs et le commerce, Madingou vit du trafic ferroviaire, des activités de la société de BTP chinoise qui réalise la RN1 et dont la base vie est installée à l'entrée de la ville, du transport routier, du maraîchage, de l'artisanat utilitaire. Et de l'Unité de broyage de calcaire (UBC), une filiale de la Société Agricole de Raffinage Industriel du Sucre (Saris) Congo, qui, elle, opère à Nkayi, la grande rivale de Madingou. Avec ses 12.000 hectares de canne à sucre et son usine qui produit environ 70.000 tonnes de sucre par an, ses agences bancaires, son petit supermarché et ses nombreuses boutiques, la trépidante Nkayi fait, en effet, de l'ombre au chef-lieu du département. Et si elle n'est qu'au second rang dans la hiérarchie urbaine de la Bouenza, elle n'en est pas moins numéro un sur bien d'autres plans. « Elle aurait pu être le chef-lieu de département », insiste cet habitant de Nkayi. Reste que l'activité de la deuxième ville de la Bouenza n'est plus aussi diversifiée qu'autrefois. Jadis, la Saris y formait, avec l'huilerie de Kayes, un bourg voisin, et la Minoterie du Congo un vaste complexe industriel, qui faisait travailler, dès l'époque coloniale, des populations venues des quatre coins du pays et même de la RD Congo voisine. Aujourd'hui, Huilka ne fonctionne plus et la Minoterie du Congo n'est plus qu'un simple entrepôt.

Nkayi n'était pas la seule ville melting-pot de la Bouenza, qui dispose d'une frontière avec l'Angola (Cabinda) et la RD Congo. Porte d'entrée du département en venant de Pointe-Noire, de Dolisie (Niari) et de Sibiti (Lékoumou), la ville de Loudima abrite le Centre de recherches agronomiques de Loudima (CRAL), dont l'ancêtre était la station expérimentale de Loudima, créée par les Français en 1935 et renommée CRAL dans les années 1980. Depuis des décennies, Loudima accueille donc des chercheurs issus de régions et de pays différents.

Si Madingou n'a pas cette réputation de ville cosmopolite, elle n'en est pas moins à la tête d'une région considérée comme le grenier agricole du Congo, dont les pôles sont situés dans la vallée du Niari et autour des centres urbains de Boko-Songho, Kimongo ou Mouyondzi,. C'est aussi une zone d'élevage bovin et de pêche. On y trouve notamment les célèbres missalas (crevettes) d'eau douce, abondantes dans le fleuve Niari. Au fil des ans, cette vocation agro-pastorale et halieutique s'est pourtant rétrécie comme une peau de chagrin. Au grand dam des ressortissants du département, qui, depuis cinq ans, organisent, à Madingou, avec la diaspora et l'Association congolaise d'initiatives économiques et locales (Aciel), une Foire du terroir, destinée à présenter les produits du cru. « Nous voulons recréer les conditions des années 70 quand le département était à son apogée en matière agro-pastorale », insiste Nadège Mabicka, responsable du comité d'organisation de la Foire.

L'ouverture de la RN1 entre Dolisie et Pointe-Noire devrait contribuer à la relance de la Bouenza, en dynamisant la production agricole départementale (manioc, maïs, arachides, bananes, agrumes, safous, etc.), même si, parmi la paysannerie locale, une modernisation des techniques culturales s'impose. Néanmoins, le maraîchage y est florissant, en particulier à Nkayi, et quelques projets agro-industriels, menés notamment par des étrangers, devraient permettre également de redorer le blason agro-pastoral de la Bouenza. Ainsi la société brésilienne Asperbras qui a obtenu près de Loudima une concession de 52.000 hectares, se lance dans la culture de la canne à sucre (sucre et carburant) et l'élevage de quelque 2000 têtes de bœufs tandis que la société espagnole Tolona compte produire du maïs et de la tomate. La Bouenza comprend aussi la ferme communautaire de production agricole de l'ONG américaine International partnership for human development (IPHD), qui opère en partenariat avec l'État congolais. L'ONG, qui cultive du maïs et du soja, met à disposition des paysans son savoir-faire et du matériel agricole. Quelques fermes privées concourent également à la redynamisation agricole du département.

Madingou Poste qui abrite la zone administrative|Photo : ©MDMM(AEM)

La Bouenza dispose également d'un potentiel industriel et minier certain. Outre la centrale hydroélectrique de Moukoukoulou, qui alimente plusieurs départements du sud du pays, elle abrite l'UBC, dont le calcaire, très abondant dans la région, est utilisé dans l'agriculture, pour lutter contre l'acidité des sols, ainsi que dans le BTP, l'élevage et la fabrication de verre. Elle compte également une cimenterie à Loutété, la Société nouvelle des ciments du Congo (SONOCC), à capitaux chinois. Sans compter les nombreux ateliers artisanaux qui fabriquent des briques en argile. Le Nigérian Dangote pourrait ouvrir une nouvelle cimenterie près de Mouyondzi. Quant à la Société de recherche et d'exploitation minière (Soremi), un partenariat entre l'Américain Gerald Metals et China national Gold Group Corporation, elle s'active dans la recherche de polymétaux et de cuivre dans les zones de Boko-Songho et de Mfouati.

Reste que le développement de la Bouenza est conditionné à la résolution de quatre goulots d'étranglement : la formation de la main d'oeuvre, la santé, le financement des activités et le manque de routes. Si Nkayi compte au moins une agence bancaire, en revanche Madingou n'en dispose pas. Seuls les établissements de micro-crédit, dont les Mucodec, y sont opérationnels. Quant aux routes, elles manquent encore cruellement. Tous les opérateurs économiques misent donc sur la finalisation du bitumage de la RN1 entre Dolisie et Brazzaville, qui tarde, et qui ouvrirait de nouveaux débouchés dans la capitale congolaise. Et sur celui de la route d'intérêt sous-régional qui reliera le Gabon, via Dolisie, à l'Angola et la RD Congo, via Kimongo et Londela-Kayes.

Bien évidemment, les chantiers de la municipalisation accélérée et ceux d'intérêt national lancés dans la Bouenza apporteront un début de réponses positives à ces problèmes. À condition de mettre le paquet sur les infrastructures socio-économiques. « Avons nous réellement besoin d'un palais présidentiel ? », s'interroge Alain, un fonctionnaire de Madingou. En tout cas, l'option de réaliser un aéroport à Nkayi plutôt qu'à Madingou et la construction, en cours, d'une nouvelle usine de traitement d'eau à Nkayi, sont bien perçues par la population.

Reste à renforcer le système éducatif et bancaire local. Et à rétablir des rapports de bon voisinage avec la RD Congo voisine. Des rapports malmenés par la récente opération Mbata ya Ba Kolo, menée par la police du Congo- Brazzaville, qui s'est traduite par le départ forcé de nombreux RD Congolais, sans que ces derniers aient eu réellement le temps de régulariser leur situation. Pourtant, dans le passé, la tradition cosmopolite de la Bouenza a eu un impact positif sur son développement par l'apport d'autres techniques, savoir-faire et modes de pensée qui ont enrichi la culture locale. En outre, les marchés RD congolais et angolais voisins représentent des opportunités réelles à l'export comme à l'import pour le département. Des traditions et des occasions à ne pas brader. La rebelle et fière Bouenza le vaut bien.|Muriel Devey Malu-Malu (AEM), envoyée spéciale à Madingou, Congo

Autre vue de Madingou Poste|Photo : ©MDMM(AEM)
Madingou Poste : la Place de la République|Photo : ©MDMM(AEM)
La centrale hydroélectrique de Moukoukoulou|Photo : ©MDMM(AEM)
Le maraîchage est florissant dans le département|Photo : ©MDMM(AEM)
Maraîchage à Nkayi|Photo : ©MDMM(AEM)

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Stéphane Kipré : « Ouattara rend la réconciliation impossible »

Mon, 13/10/2014 - 22:50
Le président de l'UNG, Stéphane Kipré, lors de son allocution|Photo :@AEM

Physique d'un deuxième ligne de rugby, le pas indolent et l'allure monacale, Stéphane Kipré se mue pourtant en fauve dès qu'il foule une tribune pour parler de la Côte d'ivoire. Ce samedi 4 octobre 2014, à Nantes, dans une rafale de formules bien senties, le président de l'Union des nouvelles générations (UNG) est sans concessions sur l'action du président ivoirien. Au cœur de son discours : « l'impossible réconciliation d'un pays traumatisé du fait d'Alassane Dramane Ouattara. » C'était à l'occasion de l'installation de la nouvelle section de son parti à Nantes, en France.

Le rituel est à tous points conforme au fonctionnement des forces politiques en Afrique : autour du chef, un aréopage l'air grave comme si l'air finira par faire la chanson. À la seule différence que, ce jour-là, à Nantes, autour de Stéphane Kipré, l'on ne trouve que des trentenaires. Costume à même le corps, le discours virulent et mobilisateur. Dans la ligne de mire, la gestion de l'après-conflit par Ouattara et le « néocolonialisme français. » D'où cet appel aux militants à se préparer « pour la reconquête de la souveraineté » de la Côte d'ivoire.

Tribun insoupçonné, Stéphane Kipré interpelle les Ivoiriens : « Comment réconcilier le pays avec autant de partisans de Gbagbo emprisonnés sans jugement ? Comment réconcilier les Ivoiriens alors qu'on n'enregistre aucune poursuite dans le camp adverse malgré les crimes graves commis dans le Nord et à Abidjan ? Comment réconcilier les Ivoiriens entre eux alors que des villas, des maisons et des plantations spoliées par les rebelles le sont toujours ». -L'UNG affiche clairement son soutien et son allégeance à Gbagbo et exige sa libération. Quant à l'implication de la France dans sa « chute », le président de l'UNG n'en revient toujours pas : « Voir une armée étrangère attaquer un palais présidentiel et changer de régime est inacceptable. Le prétexte du contentieux électoral l'est autant. Quand on décide pour nos pays sans nous, c'est décider contre nous ». Raison pour lui d'étendre le combat politique à l'étranger : « À Nantes, vous avez également la mission d'éclairer les Français sur la crise ivoirienne et vous serez d'autant plus crédibles que si vous êtes également des citoyens actifs de votre ville d'accueil ».

À l'ombre ou sur le flanc du Front patriotique ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo est en train d'émerger une force qui entend peser sur les prochaines échéances politiques avec comme atout un large rajeunissement des cadres.|Botowamungu Kalome (AEM)

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Côte d'ivoire : l'UNG investit Nathalie Gbohou à Nantes

Mon, 13/10/2014 - 22:49
Nathalie Gbohou pendant l'investiture en présence de Stéphane Kipré (debout au centre),président de l'UNG|Photo :@AEM

C'est par une investiture à fort retentissement que l'Union des Nouvelles Générations « UNG » a confié officiellement, samedi 4 octobre 2014, la conduite de sa section de Nantes, en France, à Nathalie Gbohou. « Multiplicateur social », c'est l'expression très ivoirienne qu'avait choisie le secrétaire général de ce jeune parti ivoirien pour souligner la capacité à fédérer de la nouvelle responsable de section. Antillais, Congolais, Centrafricains, Camerounais, Tchadiens, Français se sont joints aux Ivoiriens, les uns pour congratuler la toute nouvelle chef de section, les autres pour attester ostensiblement leur adhésion à ce parti qui a crânement siphonné le FPI (Front populaire ivoirien) de Laurent Gbagbo en vue de se constituer une assise à Nantes. Le tout en présence du numéro un du parti : Stéphane Kipré.

Habillée en tenue traditionnelle d'apparat, Nathali Gbohou, énorme chaîne en or qui pendille jusqu'aux genoux avec un éléphant qui y trône majestueusement, Nathalie Gbohou a prononcé un discours bref et sobre constitué essentiellement des remerciements et de la promesse de « travailler en équipe ». Auparavant, les témoignages se sont enchaînés soulignant tout autant les qualités humaines de l'intéressée que son combat acharné pour le triomphe de la démocratie en Côte d'ivoire ainsi que celui de la mémoire et de l'égalité en France.

Présent à cette investiture, costume stylé et impeccable, lorsque le chanteur Gadji Celi entonne « Ne touchez pas à mon pays », la salle s'embrase. Le public est comme en transe, debout il reprend avec ferveur la chanson agitant les bras et chantant à tue-tête. Rejoint par Magadindin et Abou Galliet, les trois chanteurs ont magnifiquement permis aux invités de s'enjailler, comme on dit en Côte d'ivoire, pour clore la manifestation.|Botowamungu Kalome (AEM)

Nathalie Gbohou prononçant son discours d'investiture|Photo :@AEM
Le chanteur Bagadindin qui a chauffé la salle avant l'investiture proprement dite|Photo :@AEM
Ne touchez pas à mon pays, la chanson de Gadji Celi qui enflamma la salle|Photo :@AEM
Le chanteur Gadji Celi|Photo :@AEM
Nathalie Gbohou entourée de ses enfants et des membres de la section|Photo :@AEM
Stéphane Kipré saluant un invité|Photo :@AEM
Abou Galliet, Gadji Celi et Bagadindin ont chanté ensemble pour la circonstance|Photo :@AEM
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Angola : 100 familles jetées à la rue pour« occupation illégale » à Kilamba

Mon, 13/10/2014 - 22:49
Une vue partielle de la ville de Kilamba| Photo : Francisco Bernardo © AEM

Plus d'une centaine de familles accusées d'« occupation illégale » depuis un an dans la ville de Kilamba, proche de Luanda, ont commencé à être expulsées le jeudi 9 octobre, par la police nationale suite à un mandat du ministère de la Justice qui avait au préalable accordé aux personnes concernées un préavis de 24 heures à compter du 8 octobre pour quitter les lieux.

Ces expulsions concernent des familles qui résidaient dans des appartements des immeubles de dix étages alors que leurs noms ne figurent pas sur les fichiers informatiques de Sonangol Immobilier et Propriétés ( Sonip), l'ancien revendeur de ces appartements. Selon Mateus Cristóvão , porte-parole de la Sonip , la mesure en cours ne fait que rétablir la légalité , car un grand nombre d'appartements de la Ville de Kilamba et des cités de Zango et Cacuaco étaient occupés illégalement lors du passage de flambeau de Sonip à Imogestin. Résultat : « Beaucoup de locataires ont été empêchés d'accéder à leurs appartements. Bien sûr, le processus a pris du temps et ce qui se passe aujourd'hui n'est que le résultat de cette action visant à rétablir la légalité. Certains de ces occupants ont affirmé avoir réglé, par virement bancaire des montants allant de 8'000'000 à 14'000'000 de kwanzas à la signature du contrat. »

Rappelons qu'au début de cette année la police nationale angolaise avait démantelé un réseau de travailleurs de Sonip accusés d'avoir établi des contrats et facilité l'occupation illégale de plus de 100 appartements dans la Ville de Kilamba. La Sonangol Immobilier et Propriétés ( Sonip ) a commencé, en 2012 , la vente de logements dans la ville de Kilamba et dans les localités de Cacuaco , Capari , Km 44 et Zango ( copropriétés Vida Pacífica ) .

Des contrats d'acquisition en location vente avec ou sans paiement d'un acompte initial ont été conclus pour une durée de 15 à 20 ans. Certains logements ont été mis en location et d'autres en vente au comptant.|Jossart Muanza(AEM)

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