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Kabuscorp se sépare de 12 joueurs
Love Kabungula, Abel Muafila, Zuela, Kialunda et Nuno font partie des 12 joueurs de Kabuscorp do Palanca mis à l'écart pour « n'avoir pas réussi à s'imposer en dépit de leurs capacités techniques » dixit le président du club, Bento dos Santos « Kangamba ». Qui nuance cependant concernant un des « bannis » : « Le cas de Love Kabungula est un peu différent, ce n'est pas le manque de qualité qui est en cause, mais c'est parce que nous avons choisi d'aller chercher un autre fer de lance à l'extérieur du pays qui va occuper le poste qui était le sien jusque-là. Dès lors, si nous devions continuer avec Love, c'est sûr qu'il serait très peu utilisé. Par respect pour les joueurs, nous avons discuté avec eux et nous sommes arrivés à un consensus ».
Pour pallier à ce qui ressemble à une purge, la direction de Kabuscorp est notamment en pourparlers avec un attaquant nigérien Mazu Mussa, 26 ans, qui évolue au Maritimo, en première division du Portugal et qui est actuellement le deuxième meilleur buteur de ce championnat. Mais d'ores et déjà, Kabuscorp a fait signer Patrick - II, l'ancien attaquant de Sagrada Esperança de Lunda Norte, l'attaquant sénégalais Ladji Keita (ex Petro de Luanda) et le milieu de terrain Mano (ex Progresso do Sambizanga). Pour rappel, l'équipe de Palanca compte déjà en son sein le Camerounais Meyong , ancien de Vitoria Setubal au Portugal , et le Congolais Trésor Mabi Mputu , arrivé du TP Mazembe de la RD Congo.
Dans le cadre de sa préparation d'avant-saison, l'équipe va commencer par la ville de Benguela, située dans le sud-ouest d'Angola, avant de rejoindre, le 10 janvier le sud du Portugal où elle doit disputer des rencontres avec des clubs de première division locaux. Leur retour en Angola est prévu pour début février et la rencontre avec Vita Club aura lieu à Luanda.
Tout comme l'équipe championne Recreativo do Libolo, le Kabuscorp do Palanca qui a terminé deuxième au Girabola 2014 va disputer la ligue des champions africains.|Jossart Muanza(AEM)
CAN 2015 : revivez le tirage au sort, et découvrez les quatre groupes
La cérémonie du tirage au sort de la 30e édition de la Coupe d'Afrique des nations 2015 (CAN) s'est tenue mercredi 3 décembre 2014 dans le Centre de conférences de Sipopo, à Malabo, en Guinée équatoriale, pays qui va accueillir la compétition.
Présidé par le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, et par le président de la CAF, Issa Hayatou, l'événement a démarré à partir de 18 heures (TU) dans l'enceinte du Centre de conférences de Sipopo, à Malabo. Plusieurs personnalités du monde du football ont été appelées à tirer au sort les 16 équipes qualifiées, en présence notamment de l'Égyptien Mohamed Aboutreika, du Camerounais Alphonse Tchami et de Shakes Mashaba, le sélectionneur des Bafana Bafana.
À l'issue du tirage au sort, la Guinée équatoriale, pays hôte, a hérité du groupe A avec le Congo, le Gabon et le Burkina Faso, finaliste de la CAN 2013.
Le groupe B comprend outre la Zambie, vainqueur de la CAN 2012 et tête de liste, la RDC, le Cap-Vert et la Tunisie. Alors que dans le groupe C, le Ghana affrontera le Sénégal, l'Afrique du Sud et l'Algérie dans la phase des poules.
Tête de liste du groupe D, la Côte d'Ivoire rencontrera de nouveau sur sa route le Cameroun, comme lors des éliminatoires de cette CAN 2015. Dans le même groupe, on retrouvera également la Guinée et le Mali.
>> Pour aller plus loin : Les groupes et les résultats des éliminatoires de la CAN 2015
RDC : les sapeuses, une minorité dans un monde d'hommes
Mama Africa est une des rares sapeuses de la nouvelle génération et la plus connue de Kinshasa. Malgré ses moyens modestes, et le qu'en-dira-t-on, la sape est la passion de cette mère de six enfants. « Je suis sapeuse depuis que je suis née », sourit cette femme de 32 ans, Maguy Ndumza de son vrai nom. Assise sur l'étroite terrasse de sa petite maison rongée par l'humidité, Maguy n'a cure de ses modestes conditions de vie. « Pour l'instant, ce qui m'importe, c'est l'habillement ! Le reste viendra après », affirme-t-elle. Ce jour-là, elle porte une jupe et une veste kaki griffées Kenzo, d'une valeur de « 2.000 dollars ». Elle y consacre une partie de son salaire, mais n'hésite pas à emprunter pour avoir ces griffes.
Dandysme à l'africaine, la Sape (Société des ambianceurs et des personnes élégantes) est un mouvement de mode populaire né au Congo-Brazzaville – alors colonie française – après la fin de la Seconde guerre mondiale. Les anciens combattants revenus de la métropole y importent alors l'élégance à la française.
Le mouvement prendra de l'ampleur sur les deux rives du fleuve Congo dans les années 1960 après la décolonisation. En RDC, la sape sera incarnée par des vedettes de la chanson qui lui donneront un côté extravagant
Les sapeurs aiment parader avec des vêtements de luxe, griffés, excentriques. Ils les mélangent très librement pour se concocter un cocktail vestimentaire original. Parmi les pièces les plus appréciées, le costume trois pièces, le kilt écossais et les vaporeux pantalons japonais.
Mais le goût pour les vêtements hors de prix suscite parfois des froncements de sourcils en RDC où, selon l'ONU, 90% de la population vit dans la misère absolue.
S'ils préfèrent les modèles flambant neuf, beaucoup, faute de moyens, se débrouillent pour se procurer ces marques grâce à la diaspora ou les achètent, à la sueur de leur front, dans les nombreuses friperies de Kinshasa.
Les femmes ne font pas exception. En prime, elles doivent compter avec les préjugés.
Certaines portent des costumes et déambulent avec une pipe et une canne, un style qui leur vaut d'être assimilées à des « lesbiennes ». Des hommes me disent que je devrais m'habiller en pagne, en jupe, que la Sape ça ne me va pas, que les hommes vont me fuir, que je ne pourrai pas me marier », explique Mama Africa.« Que ça gêne les hommes ou pas, ce n'est pas mon problème ! », rétorque-t-elle.
Mais elles font aussi évoluer les mentalités. « Quand j'ai commencé la Sape, j'aimais déjà m'habiller comme un garçon », explique Mamie Musau Katumba, une commerçante de 30 ans. « Au départ, ma famille était réticente, mais maintenant elle n'y voit aucun inconvénient », se souvient cette mère de deux enfants.
Pour le célèbre chanteur congolais Papa Wemba, surnommé « roi de la Sape », le débat n'a pas lieu d'être. « Elles préfèrent beaucoup plus un look masculin (...), moi ça ne me dérange pas ! Elles sont en train de se défendre, de montrer qu'elles sont là aussi, qu'elles existent ! »
Même si la sape est un milieu plutôt masculin, où certaines femmes sont clairement cantonnées au rang de faire-valoir sexy, quelques femmes se sont imposées.
Mais elles ont raccroché leurs coûteux habits dans l'armoire. Elles "sont devenues des mamans qui ne parlent que de leurs souvenirs", remarque Papa Wemba. À l'image de la timide Clémentine, qui est devenue sapeuse à l'adolescence pour impressionner ses « copines blanches » et, aujourd'hui, à 65 ans, se rappelle avec nostalgie sa « jupe noire » fétiche.
Une nouvelle génération de sapeuses émerge, grâce à Bwapwa Kumeso, dit « Go la Sape ». Créateur en 2009 de la marque Kadhitoza, il a « recruté » et entraîne six futures sapeuses. Parmi elles figure Mamie Musau Katumba, dite Mamitcho Kadhitoza, aujourd'hui une des figures montantes de la sape.
« Pour moi, les femmes dans la Sape, c'est normal », justifie Go La Sape. Comment expliquer leur faible nombre ? « Elles trouvent que c'est honteux de débarquer dans la rue, de faire l'attraction... »
Anne Mushima, vendeuse de fourniture scolaires, soutient la nouvelle vague féminine. « C'est bon pour la parité ! On ne peut pas rester toujours derrière les hommes ! », plaide-t-elle devant son étal au marché de la Liberté.
Max Lobe : le porte-voix des exclus, de l'Afrique à l'Europe
Le Salon du livre de Montréal, qui s'est tenu du 19 au 24 novembre derniers, a accueilli cette année le jeune écrivain prometteur Max Lobe établi en Suisse. Avec son plus récent roman, La Trinité bantoue paru en août 2014 aux Éditions Zoé, l'auteur camerounais aborde avec humour, tendresse et intelligence les thèmes de l'homosexualité, des rapports familiaux africains, de la xénophobie et du militantisme en Europe.
Originaire de Douala, Max Lobe écrit depuis l'adolescence, il a écrit, instinctivement, mais c'est en 2011 qu'il se consacre à la littérature. Son premier récit, L'enfant du miracle (Éditions des sauvages) se déploie autour de l'enfance africaine et du passage au monde européen. En 2013, un second titre, 39, rue de Berne (Éditions Zoé) remporte le Prix du Roman des Romands (équivalent du Goncourt des lycéens en Suisse romande). Ce succès l'amènera à réaliser des tournées auprès des étudiants des écoles helvètes. Cette histoire aborde sans détour, brillamment le destin des sans papier en sol européen et les tumultes de vivre son homosexualité en tant qu'Africain.
Ce roman aborde également le thème de l'homosexualité dans la littérature africaine contemporaine qui semble encore tabou. Il en a parlé plus d'une fois, notamment dans 39, rue de Berne à travers le personnage d'un petit garçon efféminé vivant dans un village, que l'on stigmatise. Il n'hésite pas à exploiter le filon de l'intimité des rapports gays qui lui est cher. « Il y a un débat à faire sur la question de l'homosexualité, pas seulement en Afrique, mais en Europe également ! », soutient-il. Les récentes manifestations contre le mariage gay en France le confortent dans cette idée.
La Trinité bantoue poursuit sur la lancée, avec ce ton franc qui a fait la marque de l'auteur. Le protagoniste de l'histoire, Mwána, vit avec son petit ami Ruedi, dans des conditions précaires. Stagiaire au sein d'un organisme de défense des droits de la personne, le ventre vide, il tente tant bien que mal de se réaliser professionnellement, de trouver un boulot stable en Suisse, tout en gardant un œil sur sa mère malade au Cameroun. Il évolue autour de personnages haut en couleur, des militants épris de leur lutte contre la campagne des « moutons noirs ».
Préférant rester loin des débats, l'écrivain mise sur une écriture réaliste, sur des phénomènes sociaux et humains auxquels il assiste au jour le jour. Il écrit sur ce qui lui plaît avant de revendiquer, de débattre d'idées. Il évite de commenter avec ses écrits et veut offrir à son lecteur une histoire qui fasse rire, attirer leur attention au terme de cette rigolade. Bien que ses œuvres ne soient pas encore diffusées en Afrique, Max Lobe constate que ses textes plaisent aux lecteurs africains. Il s'étonne de ce succès, de la reconnaissance littéraire qu'on lui accorde depuis 2013 : « J'essaie de rester loin des étoiles, je suis arrivé à la littérature parce que j'avais des choses à dire, à dénoncer ». Max Lobe croit que ses textes auront un apport dans le combat de l'acceptation de l'homosexualité : « Dans 100 ans, on se souviendra de ceux qui en avaient parlé, qui l'ont défendue ».
La sous-alimentation est un autre thème clé de l'auteur camerounais. Pour lui, le besoin de se nourrir précède la littérature, surtout en Afrique : « On ne réalise pas en Occident la chance de pouvoir manger. On ne mange pas parce qu'on a faim, on mange parce qu'on a de la nourriture », évoque-t-il dans La Trinité bantoue.
Il se préoccupe de voir une telle précarité persister aussi dans une ville comme Genève, où le luxe fraie avec la pauvreté. La Trinité bantoue est traversée par cette revendication et Mwána en incarne le parfait prototype. Jeune en quête d'un avenir sur le marché du travail, il ira jusqu'à manifester en état de sous-alimentation pour le sort des exclus. « La Suisse, l'un des pays les plus riches au monde, abrite encore des gens s'entassant à 20 dans un appartement », déplore l'écrivain. Le sort des sans-papiers le préoccupe et il croit qu'il est de première importance de se pencher sur les causes exactes des exils forcés et de revoir les politiques d'austérité du FMI. Il appelle les Occidentaux à assumer leur part de responsabilité dans ce combat.
Max Lobe signe un blog intitulé Les Cahiers bantous- Un regard bantou sur la Suisse [lescahiersbantou.wordpress.com] |Hélène Boucher (AEM), Montréal, Canada
Djouna Big One : destination Tanzanie
Bileku Mpasi alias Djouna Mumbafu Big One compte à ce jour un seul album à son actif, Tonnere de Brest sorti en 2004. L'artiste reste néanmoins très sollicité notamment en Afrique de l'Est où il est attendu pour un concert le 12 décembre prochain à Dar es Salaam en Tanzanie. Ce concert va se dérouler devant un public essentiellement acquis au rythme congolais endiablé que les mélomanes de cette région aiment appeler le soukous, et particulièrement à Empire Bakuba de Pépé Kallé qui s'y est déjà produit à plusieurs reprises, dont la dernière fois en 1993. Djouna s'en souvient encore comme si c'était hier.
Après la mort, en 1998, de son mentor Pépé Kallé, Djouna Mumbafu Big One s'est lancé dans une carrière solo qui lui réussit plutôt bien. En véritable globetrotter, il a déjà parcouru plusieurs pays du continent noir et s'est produit aussi en Amérique et dans les Caraïbes où ses oeuvres l'ont révélé au grand public.
Également fin chorégraphe, homme spectacle, il est le premier animateur congolais à s'être converti entièrement au chant ; un exercice auquel il s'essayait déjà du vivant de Pépé Kallé aux côtes de qui il a fourbi ses armes et évolué pendant plus de deux décennies. Partagé entre la scène et les studios d'enregistrement, entre Londres où il s'est installé et Paris, Djouna Mumbafu prépare voici plusieurs années son nouvel album intitulé Foudre.|Jossart Muanza (AEM)
Jean-Claude Gakosso à Paris : un séjour culturellement riche
M. Jean-Claude Gakosso a passé une semaine épuisante mais fructueuse à Paris. Il a été tour à tour au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, à l'Institut du monde arabe, à la cérémonie de présentation du livre Congo et au vernissage de l'exposition des œuvres photo graphiques d'Alex Majoli et Paolo Pellegrin.
Au centre Georges-PompidouLe Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou (CNAC), communément appelé « Centre Georges-Pompidou » et, familièrement, « Beaubourg », inauguré en 1977, est un établissement multiculturel. Il a accueilli, le mercredi 12 novembre dernier, Jean Claude Gakosso, ministre de la Culture et des Arts de la République du Congo-Brazzaville pour une visite de travail.
Le centre est né de la volonté de Georges Pompidou, alors Président de la République française, de créer, au cœur de Paris, une institution culturelle originale entièrement vouée à la création moderne et contemporaine, où les arts plastiques avoisineraient les livres, le design, la musique et le cinéma. Jean-Claude Gakosso, répondant à la volonté du chef de l'État congolais, tient à créer un centre culturel au Congo-Brazzaville en s'inspirant de l'exemple français. C'est bien ici l'objet de ce déplacement du ministre en France. Outre la visite du site, Jean-Claude Gakosso a eu un entretien fructueux avec les responsables du centre Pompidou.
Le centre Pompidou conserve l'une des trois plus importantes collections d'art moderne et contempo- rain au monde concurremment avec celle du Museum of Modern Art de New York et du Tate Modern de Londres. Il est le premier centre d'Europe avec 100.313 œuvres de 6.396 artistes au 1er janvier 2014. Il abrite également d'importantes galeries d'expositions temporaires, des salles de spectacles et de cinéma. Il abrite la première bibliothèque publique de lecture en Europe.
En fin d'après-midi, Jean-Claude Gakosso a été l'hôte du président de l'Institut du monde arabe, Jack Lang, un homme de culture et ancien proche collaborateur du défunt président François Mitterrand. Homme politique, Jack Lang a été plusieurs fois ministre (Culture, Éducation nationale) dans différents gouvernements socialistes. Aujourd'hui, il est à la tête de l'Institut du monde arabe, ce pont des cultures entre l'Orient et l'Occident.
Fruit d'un partenariat entre la France et la totalité des pays membres de la Ligue des États arabes, l'Institut du monde arabe est une fondation de droit privé dont la vocation est de faire connaître – ou mieux faire connaître aux publics français et européen - l'apport de l'Afrique du Nord à la civilisation universelle. Il concourt aussi à la promotion du dialogue entre l'Afrique et l'Occident.
À l'image du Sénégal, le Congo-Brazzaville compte construire un mémorial à Loango dans l'ancien port d'embarquement des esclaves noirs qui venaient du Gabon, de l'actuelle République démocratique du Congo, du Tchad, de l'Angola vers les Amériques. Le ministre voudrait faire de cette Île un outil pédagogique et de diffusion de la culture, de la civilisation, de la langue africaines. Ce qui contribuerait au développement de l'Afrique.
L'Institut du monde arabe favorise les échanges culturels, la communication et la coopération entre la France et le monde arabe, surtout dans les domaines des sciences et des techniques. Il s'ouvre aux débats d'idées et aux échanges intellectuels à travers, d'une part, de nombreux et réguliers colloques, séminaires et conférences, et, d'autre part, l'édition d'une revue trimestrielle, Qantara. Des cours de langue et de civilisation arabes y sont également dispensés.
Au cours de leurs échanges, M. Jack Lang et le ministre de la Culture et des Arts de la République du Congo ont évoqué l'idée de voir l'IMA et le Congo travailler ensemble à la création, à Brazzaville, de la Fondation de la liberté des Noirs, dont le projet, à Pointe-Noire, est déjà avancé.
Le président de l'IMA est l'invité du prochain FESPAM, en qualité de parrain. Invitation qu'il a acceptée de tout cœur, surtout qu'il n'a jamais mis ses pieds en Afrique centrale.
À la présentation du livre Congo et au vernissage de l'exposition des photos
Le jeudi 13 novembre dernier, le ministre Gakosso Jean-Claude a honoré de sa présence la cérémonie de présentation du livre Congo et le vernissage de l'exposition des œuvres photographiques de deux passionnés italiens de la photographie. Il s'agit d'Alex Majoli et Paolo Pellegrin qui ont parcouru pendant six mois le Congo Brazzaville pour pouvoir réussir de telles photos, rappelant le vrai Congo en noir et blanc. Ces œuvres photographiques sont au- jourd'hui connues du grand public grâce à quelques mécènes français.
Les deux photographes se retrouverons en janvier 2016 à Brazzaville, à l'invitation du président Sassou N'Guesso.
Paul Bazakana (AEM|Ebène Magazine), envoyé spécial à Paris
« Paris, ville-lumière, capitale des Arts et des Lettres, espace de sublimation et de célébration du Beau, lieu de convergence des chemins innombrables de la diversité culturelle et de la créativité artistique contemporaine ; un réel plaisir d'être parmi vous, ce jour, pour prendre part à cette sympathique cérémonie consacrée à l'œuvre photographique de deux hommes passionnés du Congo, comme le furent en leur temps André Gide et André Breton, et qui ont décidé de mettre ce pays à l'honneur : Alex Majoli et Paolo Pellegrin, deux braves gars courageux et déterminés, qui ont promené l'objectif de leur appareil-photo par monts et vallées, en ville comme en campagne, jusque dans les tréfonds de cette mystérieuse forêt équatoriale qui occupe près de 60% du territoire de la République du Congo.
Je voudrais saluer chaleureusement et remercier du fond du cœur les plus hauts responsables de Lynx Energy Trading & Consulting pour avoir eu l'idée généreuse de rassembler ces merveilleuses photographies en un recueil qui délivre des facettes diverses et variées de la réalité physique du Congo, de son univers sociologique, du vécu quotidien de ses habitants.
Comme vous le savez, la photographie, à l'instar de la peinture, surtout de la peinture dans l'art du portrait, constitue l'une des plus belles conquêtes artistiques de notre temps. Elle ouvre à l'esprit humain les voies imaginaires les plus fantastiques à l'instar de la fameuse lunette de Galilée découvrant la voie lactée et l'immensité de l'Univers.
La photographie, nous le savons tous, a la vertu de capter, de captiver et de capturer l'instantané ; de le ficher et de le restituer avec fidélité ... pour la postérité. Grâce à la photographie, le réel présent, voire omniprésent, défie le temps qui passe et s'incruste quasiment dans l'intemporel. C'est en cela précisément que la photographie nous fascine, qu'elle nourrit nos fantasmes et nous berce des rêves les plus extraordinaires. Qui d'entre nous ne s'est jamais excité comme un petit enfant devant l'arbre de Noël à l'idée d'être photographié et donc, quelque part , de passer à l'immoralité ?
Les photographies réunies dans ce bel ouvrage d'Alex Majoli et Paolo Pellegrin participent assez largement de la vocation première de cet art noble. Par leur dépliement gestuel et esthétique, elles nous rappellent - ainsi qu'Alain Mabanckou le remarque à juste raison dans sa préface - elles nous rappellent la grande épopée photographique de Cartier-Bresson dans les années 30 ; mais également celle de la photographie et du cinéma ethnographiques issus des Missions d'exploration de la fin du XIXè siècle et du début du XXème...
Le choix du « noir et blanc » pour illustrer la quotidienneté congolaise, parfois de manière surréaliste – voir misérabiliste- accentue le caractère assez étrange et curieux de certaines photographies. Et, comme Alain Mabanckou, j'ai, moi aussi, cru perdre mon âme en scrutant ces images qui sont indéniablement superbes sur le plan esthétique : « un travail de Pro », comme l'on dit dans le jargon de notre époque ! Des images qui contribuent, au-delà de la légende, au-delà de la mythologie, mais aussi des anecdotes et des préjugés en tous genres, encore si répandus, des images qui contribuent à mieux faire découvrir le Congo et à offrir au public mondialisé de notre époque un bon prétexte pour aller à sa rencontre et à sa découverte...
D'autres images, d'autres lucarnes, d'autres fenêtres, voire d'autres portes vous feront découvrir d'autres Congo :
Le Congo du Faignon-Bar, de Paul Kamba, de Franklin Boukaka, de Jean-Serge Essous, de Nino Malapet, de Pamelo Mounka et d'Ange Linaud ; Le Congo de l'École de peinture de Poto-Poto, de Goyène, de Zigoma, d'Ondongo, d'Ossali et d'Iloki ;
Le Congo de Cœur d'Aryenne de Jean Malonga, de Tchicaya-U ‘tamsi, de Sylvain Mbemba, de Soni Labou-Tansi, d'Antoine Letembet-Ambili et de Jean- Baptiste Tati Loutard ... et d'Henri Lopes ; Le Congo de ces Premiers Jeux Africains au souvenir impérissable et de cette Coupe d'Afrique des Nations de 1972, de Paul Sayal Moukila, de Mbono Sorcier, de Jonas Bahamboula Tostao, de Minga Noël Pépé, de Balekita Zézé et de François M'Pelé ; Le Congo des femmes et des hommes de l'inson dable forêt équatoriale, de la Likouala, de la Sangha, de la Cuvette Centrale, de la Cuvette Ouest, des Plateaux, du Pool, de la Bouenza, du Niari, de la Lékoumou, du Kouilou et de cette ville de « Ponta Negra (Pointe-Noire, en fait) sur la côte atlantique qui arima, au Moyen Âge, notre pays à la belle aventure des Navigations et des Découvertes.
Bref, un pays aux paysages divers et variés, aux visages bigarrés, bariolés et colorés qu'illumine l'ardent soleil équatorial. Un pays qui est, depuis plus d'une décennie, le champ expérimental d'une politique d'investissements de grande envergure, laquelle a porté sa croissance moyenne depuis 5 ans à près de 7%. Une politique qui a pris le nom de « Municipalisation accélérée » et qui est devenue synonyme d'une Nouvelle Espérance pour la multitude.
En tout cas, grâce à cette politique et malgré les écueils inéluctables dans toute œuvre humaine, la géographie physique, les espaces urbains, les terroirs jusque-là à l'état de nature ou de friche et le vécu soiologique quotidien ont été transformés.
Grâce à cette politique hardie, engagée par le président de la République, S.E.M. Denis Sassou Nguesso, le visage du Congo, le vrai visage du Congo est aujourd'hui, pour reprendre la périphrase du poète, « la plus belle escapade photographique » vers les cimes tant rêvées de la modernité et de l'émergence. »
Jean-Claude Gakosso, ministre de la Culture et des Arts de la République du Congo/Brazzaville. Ebène, N° 55 -Décembre 2014
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FESPAM 2015/Sous le thème « La dynamique des musiques africaines dans la diversité des expressions culturelles »
La 15ème session ordinaire du comité de direc- tion du Festival Panafricain de musique, en sigle « FESPAM », s'est tenue dernièrement dans la capitale congolaise, en présence de son président, Son Excellence, Jean-Claude Gakosso, ministre de la Culture et des Arts ; de Mme Silja Ficher, secrétaire général du Conseil international de la musique et de tous les membres du comité-directeur en charge de définir les orientations et le plan d'actions, d'approuver le budget et le rapport annuel du commissariat général qui est l'organe d'exécution.
Signalons qu'au nombre des structures représentées au sein du comité de direction qui est l'organe suprême du Fespam, on compte la présidence de la République, les ministères des affaires étrangères et des finances et du budget, l'Union africaine (UA), l'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), le conseil international de la musique (CIM), le Centre international des civilisations Bantou (CICIBA), l'École du patrimoine africain( EPA) et le Centre international des musées africains (AFRICOM). Ainsi, les travaux de cette 15ème session ordinaire présidée par Adépo Yapo, représentant du conseil international de musique (CIM) et troisième vice président de l'organe ont examiné et adopté plusieurs dossiers parmi lesquels : le rapport général et le rapport financier de la neuvième édition ; le chronogramme 2014- 2015 comme aussi le thème et la date de la prochaine édition qui ont fait l'objet de débat tenu avec sérénité par tous les participants.
L'avant-projet du budget adopté avec amendement en recettes et en dépenses s'élève à 6 milliards 528 millions 500 mille FCFA, une somme dictée par la prise en compte de certains aspects nouveaux qui interviennent désormais dans l'organisation de l'événement. L'avant-projet ayant été adopté, il a été question du choix du thème de la dixième édition du FESPAM. À l'unanimité, il a été arrêté le thème suivant : « La dynamique des musiques africaines dans la diversité des expressions culturelles ».
Ce thème prend racine lors de la convention de l'UNESCO de 2005 relative à la promotion et à la protection de la diversité des expressions culturelles et la charte de la renaissance culturelle africaine. Autre fait saillant : le comité suprême du FESPAM, sous la houlette de son commissaire général, Dieudonné Moyongo, a élevé le module Musée panafricain de la musique, mémoire d'organologie de l'Afrique et de sa diaspora, au rang de direction, conformément aux conclusions du comité scientifique de 1998 et à la résolution CD/2000/34 de la 3ème session du 22 janvier 2000. Il a été décidé de procéder au lancement de la campagne de promotion du FESPAM au plan national à Mbé, dans le département du Pool, tandis que sur le plan international, c'est le Nigeria qui a été retenu, avant qu'il ne soit délocalisé à Cuba ! C'est ce qui a fait dire au ministre Jean-Claude Gakosso : « Rendez-vous a été pris pour le mois de juillet 2015. Je crois que toutes ces intelligences réunies, nous sommes en mesure, une fois encore, d'offrir à notre continent, au monde et à la diaspora une belle célébration fraternelle dans la générosité partagée ».
Quid du choix des artistes invités à prendre part à cette 10ème édition ? Des surprises, nous a rassuré le commissaire général Dieudonné Moyongo.|Paul Bazakana (AEM/Ebène Magazine), envoyé spécial à Brazzaville, Congo
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Jean-Claude Gakosso à Paris : un séjour culturellement riche>>>>
Zaïko Langa Langa attendu en Angola
La vague Vimba, Mama Siska, Moellon... va de nouveau déferler sur l'Angola où Jossart N'Yoka Longo et son groupe Zaïko Langa Langa sont attendus fiévreusement pour deux concerts à Luanda, la capitale, les 12 et 13 décembre prochains. Ça sera la deuxième tournée du groupe dans ce ppays après celle du mois de juillet où il avait livré des concerts VIP à Maquela do Zombo et à Uíge.
Grâce au succès de son dernier opus Bande annonce sorti en août 2011 le groupe est l'orchestre congolais le plus sollicité aussi bien à l'intérieur qu' à l'extérieur du pays. C'est le cas, cette année, de la Zambie et du Congo-Brazzaville devenue l'une des principales destinations et où le nombre de productions n'est plus à compter.
Autres preuves de la bonne santé de Zaïko Langa Langa durant cette année qui s'achève : son meneur, Jossart Nyoka Longo s'est vu décerner, lors d'une cérémonie organisée le 25 avril 2014 à la salle des Banquets de Ouagadougou, le trophée Kundé d'honneur pour « ses grands succès en particulier et sa contribution au développement de la musique africaine en général. » La manifestation était parrainée et s'était déroulée en présence de Chantal Compaoré, l'épouse de l'ancien chef de l'État.
Durant la même période, Jossart était nominé Lauréat du prix Bravo X, 3ème édition « Prix de la musique », pour son exceptionnelle carrière (45 ans au mois de décembre prochain) avec une musique très créative, innovante et captivante et le mérite d'avoir réussi à imposer son style à toutes les générations.
Au Congo-Brazzaville, Mama Siska a été plébiscité meilleur tube de l'année et lui a valu également une récompense bien méritée. On ne peut d'autre part omettre la médaille du mérite de la Culture et des Arts qui a été remise à l'artiste à Kinshasa dès son retour d'Angola au mois de juillet.|Jossart Muanza(AEM)
À LIRE ÉGALEMENT SUR
Roucoulet, N'Yoka Longo, Tshotsho et Vaugerard au Burkina Faso, le vendredi 25 avril 2014, lors de la cérémonie de remise des trophées Kunde.Jossart N'Yoka Longo (3e à partir de la gauche), le lauréat du Kundé d'honneur, entouré de ses collaborateurs, le guitariste Tshotsho (à l'extrême gauche), le chanteur Vaugerard et le batteur Roucoulet
N'Yoka Longo, le lauréat du Kundé d'honneur, entouré de ses collaborateurs Tshotsho(guitariste), Vaugerard (chanteur) et Roucoulet(batteur)
Sous le regard de N'Yoka Longo et de ses camarades, le chanteur Vaugerard présentant le Kundé d'honneur lors d'une soirée à Kinshasa
Transfert : Ronaldinho entre l'Angola et les États-Unis
Le club angolais Kabuscorp do Palanca négocie le transfert du joueur brésilien Ronaldinho : le scoop a été livré par Bento Kangamba, le président du vice-champion du Girabola, la première ligue du football angolais, dans une interview à la presse portugaise. La star brésilienne qui évolue dans le championnat mexicain terminé depuis peu, intéresserait également un club aux États-Unis selon une information du quotidien français L'Equipe.
Ce transfert à sensation est du domaine du possible car Kabuscorp avait, il y a quelques années, recruté un autre ballon d'or brésilien Rivaldo. À 34 ans, Ronaldinho pourrait également poser son sac en Angola comme l'espère fortement l'homme fort du club angolais : « Nous sommes en négociations avec l'agent de Ronaldinho qui, pour l'heure, évolue au Mexique dans le club Querétaro pour encore une année. Ce transfert, outre le fait de renforcer l'effectif de notre équipe, sera également bénéfique à l'Angola pour un football plus compétitif »
Kabuscorp do Palanca, ancien champion 2013, qui représentera l'Angola en ligue des champions 2015, compte également en son sein de grandes références du football africain dont l'un des meilleurs buteurs qu'est le Camerounais Meyong, ex-sociétaire de Vitoria de Setúbal du Portugal et Mputu Mabi Trésor(Congolais du TP Mazembe).|Jossart Muanza (AEM)
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Concert : Ango Stars a enflammé le City Zik/L'inattendu
L'attente aura duré jusqu' aux environs de 4 heures du matin. Alors que l'on croyait la salle vidée de son public, Rivé Kono et ses compagnons firent une entrée vivement applaudie par l'assistance. Godé Konde en parfaite synchronisation avec Djoudjouchet, le batteur invité, avec Michel Basse à la basse, et Yves, le claviériste, vont ensuite donner le tempo avec un instrumental. Sans se faire prier, Ricardo Makanda, l'animateur de choc déclenche un enchaînement de cris sur lesquels les danseuses Mayi et Suzi se livrent à une superbe démonstration. Standing ovation dans la salle. Le public est d'emblée emballé ce 15 novembre 2014 au City Zik/L'Inattendu à Pantin, à 15 km de Paris. Après cette mise en train très animée, les chanteurs vont prendre le relais avec leur chant d'animation folklorique Mbadi Yaya.
Une entrée qui parvint à effacer l'impatience et la nervosité des artistes d'Ango Stars qui, à 2 heures du matin, s'activaient déjà dans une loge située au sous-sol équipée d'une modeste sono et de quelques instruments. Le guitariste Godé et le bassiste Michel Basse en ont profité pour faire les derniers ajustements. La dextérité de ce guitariste de génie fascine. Fuala Mbonzo alias Franck Fuala, venu à la rencontre des artistes, n'est pas avare des compliments à l'endroit de ce guitariste qui surfe avec aisance sur des rythmes rumba, funky, afro soul, latino, reggae. Et le compare volontiers à Bongo Wende, Popolipo ou encore Roxy Tshimpaka. Les partitions de guitare qu'il distille apaisent alors les esprits surchauffés et impatients. L'impatience est à son comble notamment chez les chanteurs dont Dersou Nzouama qui a hâte de monter sur scène et qui, au grand dam de Frank Fuala qui aurait préféré le voir réserver une apparition surprise au public, ose de temps en temps une escapade pour une brève « visite de reconnaissance » dans la salle. Une salle déjà remplie comme un oeuf avec au moins 350 personnes, où d'autres artistes et groupes invités se succèdent à tour de rôle.
L'Angola chevillée au cœur
Après cette entrée tonitruante, le groupe a enchaîné avec Muana Angola. un autre titre en kikongo signé Rivé Kono dans lequel l'auteur évoque la date du 11 novembre, celle de l'accession de l'Angola à l'indépendance. La chanson invite les Angolais de l'étranger à « rentrer au bercail pour soutenir le gouvernement dans ses efforts de reconstruction et de développement du pays. » Un message fort, empreint de patriotisme en phase avec l'événement : les festivités du 39e anniversaire de l'indépendance de l'Angola. Dans le même registre, ils vont interpréter un enième morceau fétiche en kikongo écrit par Dersou Nzouama avec les arrangements de Rive Kono : Uvutuka mu vata ( « Mwan'Angolee Mwan'Angolee Uvutuka mu vata, A Paz qui se traduit par Angolaise, Angolais, retourne dans ton pays, havre de paix ). Bien en jambes, le chanteur Zimbabwe, entouré des deux danseuses, se déchaîne, fait étalage de ses talents de danseur. Le public exulte, applaudit avec admiration. Le groupe va ensuite dérouler d'autres titres de son répertoire parmi lesquels, Asrtée de Zinago de Maculusso, une rumba entraînante aux couleurs de Viva la Musica, chantée en lingala, très appréciée par les mélomanes. Son complice et l'un des chanteurs ténors vedettes du groupe, Zimbabwe, va gratifier les spectateurs du titre Água da Praia - chanté en portugais et tiré de son album du même nom. Une chanson au rythme kizomba qu'il exécute en lead avec la participation de ses amis pour les chœurs. Le public est conquis et le lui rend bien. L'artiste est convaincu du bonheur qu'il procure à ce public.
Au retour d'une petite pause, la température va encore monter d'un cran avec le titre culte Jeunes en vogue de Rivé Kono qui vante les tendances vestimentaires à la mode. Une manière, dixit Rivé, de rappeler que les Angolais et leurs voisins congolais de la RDC, constituent un seul peuple. Les paroles et le rythme endiablé de cette chanson ont attiré irrésistiblement sur la piste quelques fashion victims communément appelés « sapeurs » venus exhiber leurs tenues parfois extravagantes ainsi que sur le podium pour couvrir les artistes de quelques billets de banque. Par moments, Dersou Nzouma que ses amis appellent affectueusement Cota Zoao épate l'assistance par ses numéros acrobatiques à la Mbuta Mashakado. Notamment lors de l'exécution de sa chanson Suki ya Maboko. Devenues populaires, ses formules en kikongo Yetu vova tu vova, Aïwé Kanda diame et en kimbundo, Aïwé Mwangolé et tant d'autres séduisent autant que son charisme et sa voix rauque.
Pour la fin, on verra revenir à la charge Zimbabwe avec un énième titre, au style rumba saccadé cette fois : Paris Motors. Une autre invitation à la danse. C'est dans cette ambiance électrique, au goût d'inachevé, que les lampions vont s'éteindre autour de 6h00 du matin. Le temps pour Ango Stars de saluer le public insatiable, de quitter la scène et de céder le flambeau au DJ de la soirée ■ Jossart Muanza (AEM), envoyé spécial à Pantin
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Godé Konde, le lead guitariste du groupe|Photo :©AEMRivé Kono fait son show|Photo :©AEM
Les chanteurs Zimbabwe, Rivé Kono et Zinago de Maculusso dans un spectacle époustouflant, accompagnés par les danseuses Suzi et Mayi|Photo :©AEM
Un mélomane venu congratuler Dersou Nzouama sur scène|Photo :©AEM
Gabin et Rivé Kono font le show guidés par Zinago de Maculusso à l'animation|Photo :©AEM
Le batteur Djoudjouchet à l'oeuvre|Photo :©AEM
Michel Basse|Photo :©AEM
Quelques sapeurs exhibant leurs fringues|Photo :©AEM
Les chanteurs Zimbabwe, Rivé et Zinago communiant avec le public|Photo :©AEM
Un sapeur présentant ses griffes|Photo :©AEM
Rivé Kono laissant éclater sa joie|Photo :©AEM
Gabin, Dersou, Zimbabwe, Rivé et Zinago (chants) ; Michel Basse (basse)|Photo :©AEM
Zinago de Maculusso en vedette|Photo :©AEM
À l'avant plan Dersou Nzouama communiant avec le public|Photo :©AEM
Sur le podium, les chanteurs d'Ango Stars échangeant avec le public et sur la piste une fashion victim en extase exhibant des pas de danse au rythme de la chansonJeunes en Vogue|Photo :©AEM
Dersou Nzouama alias "Cota Zoao"|Photo :©AEM
Le clavieriste Yves, l'animateur Ricardo Makanda, le guitariste Godé et le percussionniste 3615 Code Niawu|Photo :©AEM
Quelques photographes immortalisant le concert d'Ango Stars|Photo :©AEM
Dersou Nzouama, Zimbabwe et l'infatigable Rivé Kono|Photo :©AEM
Un couple de mélomanes sur la piste de danse|Photo :©AEM
Le chanteur Zodé|Photo :©AEM
Dersou, Zimbabwe, Zodé et Zinago|Photo :©AEM
Zimbabwe, Zodé et Ricardo Makanda|Photo :©AEM
Le bouillant animateur Ricardo Makanda en pleine action|Photo :©AEM
Le bassiste Michel Basse|Photo :©AEM
Dersou, Zimbabwe et Zodé|Photo :©AEM
Dersou Nzouama admirant un mélomane à qui il a cédé son micro|Photo :©AEM
Angola : remise du Prix national des Arts et de la Culture
La ministre de la culture Rosa Cruz e Silva a présidé la cérémonie de remise des prix aux lauréats du Prix national des arts et de la culture, lors d'une soirée de gala au ciné Tropical à Luanda. Une cérémonie marquée par un tour de chant de la musique urbaine des années 70 exécuté par ses interprètes les plus célèbres : Botto Trindade et Teddy Nsingui (lead guitristes), Carlitos Timóteo et Dulce Trindade (basse et guitare rythmique), Gregório Mulato et Chico Monte Negro (mukindo, bongos et choeurs), Zé Fininho (Dikanza), Joãozinho Morgado ( congas ). Des titres à succès des années 70 et 80, sont revenus à la surface comme Benguela Libertada, Comboio et Farra da Madrugada.
Ce groupe a aussi accompagné Jacinto Tchipa dans ses chansons culte Cartinha da saudade et Maié Maié, des tubes qui ont valu à l'artiste le Prix du concours Top dos Mais Queridos de la RNA (Radio nationale d'Angola), en 1988 et 1989. Ensuite, la chanteuse Bruna est montée sur scène pour offrir au public Meu todo, aux sons du piano, et Eu Falheii avec l'appui du groupe Angola 70. Parmi ces prestations marquantes, celle aussi du chanteur Bangão avec ses tubes Kamba diami et Kitembo, accompagné par la troupe de danse Muntwenu. À noter également la participation non moins brillante de la troupe de danse Os Tocadores de Puita, venue tout droit de Moxico, de Paulo Pakas, de la pianiste Luísa Pulsan et du groupe Os Líricos.
Dans les distinctions, notons que le Prix national des arts et de la culture a été décerné à l'écrivain Albino Carlos , à l'artiste plasticien João Mabuaka “Mayembe”, à la troupe Enigma Teatro , à la troupe de danse traditionnelle Katiavala , au musicien Gabriel Tchiema , au cinéaste Asdrúbal Rebelo da Silva et au Centre d'études du désert.
La ministre Rosa Cruz e Silva a déclaré que ce prix « continuera à servir de prime d'encouragement pour inciter d'autres artistes à travailler à la promotion de la culture angolaise. »
Pour Albino Carlos, lauréat dans la catégorie de la littérature , « le prix constitue un encouragement pour une plus grande responsabilisation , pour une recherche poussée et pour la sauvegarde de la tradition , pour un plus grand intérêt à la lecture des ouvrages des auteurs angolais . »
Quant à Tony Frampenio, le directeur de la compagnie Enigma Teatro, lauréat dans la catégorie théâtre, il considère le prix comme « une victoire pour tous ceux qui évoluent dans le domaine des arts du spectacle et une reconnaissance pour tout le travail que son groupe a réalisé au fil des ans . »
Enfin, le réalisateur Asdrúbal Rebelo da Silva, vainqueur dans la catégorie cinéma et l'audiovisuel, a qualifié le prix de « preuve de reconnaissance de nombreuses années de carrière et qui l'encourage à poursuivre son travail sur d'autres projets de films ».
Pour l'année prochaine, il envisage de produire un documentaire sur les 39 années de l'indépendance de l'Angola.|Jossart Muanza(AEM)
L'archevêque Kodja Guy-Vincent, ancien rappeur ivoirien, prêche le leadership
Ce matin du dimanche 16 novembre, l'église évangélique Megvie de Nantes accueillait plus du triple de son public dominical habituel. Une affluence exponentielle pour écouter son président-fondateur, l'archevêque Kodja Guy-Vincent arrivé d'Abidjan. Dès qu'il prit le micro, l'homme de Dieu lança à la personne qui s'occupait de la sono : « Baissez le niveau général ». Le son, jusque-là agressif et assourdissant, devint meilleur. En homme de scène, il recadra aussi les cameramen qui voulaient se planter entre lui et l'assistance : « Vous êtes trop grands et vous m'empêchez de voir l'assistance ». Réflexes d'une ancienne star de la chanson. Puis dans son prêche, les rimes et jeux de mots s'entrelacent sans fin, tandis que fusent aussi quelques formules du noushi (le verlan ivoirien). Avec malice, l'ancien rappeur fait même un clin d'œil à un ami dans la salle : « Tu as vu ? C'est la rimatologie ? ». Star de la chanson ivoirienne, rappeur, même loubard semble-t-il, Kodja Guy-Vincent s'est depuis trouvé une mission : évangéliser. Et cela lui a réussi, ses fidèles se comptent par milliers et son église, Mission évangélique Grâce de Vie (Megvie), s'internationalise en même temps que son fondateur prospère. Une réussite soulignée dans son prêche sur le leadership qu'il a enseigné ce dimanche.
« En plus de croire en Dieu, de se préparer pour la vie éternelle, réussir dans la vie doit faire partie des objectifs de tout chrétien et sans complexes ni faux scrupules », soutient sans ambages l'archevêque Kodja Guy-Vincent. Son église jouit, justement à Abidjan, de la réputation d'attirer des ministres, des hommes d'affaires et la jet set ivoirienne : Gadji Celi, JJK, Stéphane Kipré… pour ne citer que ceux-là. Par des principes comme « Rêver grand pour obtenir grand », « Penser nous au lieu de je », le fondateur de Megvie a rappelé les qualités d'un grand leader que doit être chaque fidèle. Et recommandé même d'aimer et de prier même pour ses ennemis car « ils vous poussent à réussir ». Le tout appuyé par des passages bibliques où Dieu a fait des gens insignifiants de « vaillants héros ».
Malaise autour de la dîme
L'assemblée était suspendue aux lèvres de Kodja, brillant orateur à l'élocution impeccable. À chaque bon mot, des fidèles approuvaient bruyamment ou se levaient pour déposer des billets de banque ostensiblement visibles. Des dizaines de billets de 100 et 50 euro ont ponctué le sermon. Quelques fidèles assument le fait d'aller déposer quelques "modestes" 20 et 10 euro. L'archevêque n'hésita d'ailleurs pas à souligner que « ne pas donner conséquemment à Dieu tout comme le fait de ne pas verser la dîme n'attiraient que modérément les bénédictions divines ». Lorsque l'archevêque demanda à ceux qui ont versé leurs dîmes de passer devant pour être bénis, c'est une poignée qui s'avance. Ainsi devant tout le monde y compris les gens venus la première fois à Megvie, l'on découvrit qui a versé et qui n'a pas versé sa dîme. Un malaise perceptible gagna l'assemblée, la gêne se lit sur les visages de ceux qui ne se sont pas acquittés de cette « obligation », ils sont gagnés par un sentiment d'opprobre pour certains et de culpabilité pour d'autres. Tant pis pour eux, ils ont été privés de la bénédiction à force huile donnée par Kodja Guy-Vincent lui-même.
Et l'archevêque souffla le feu
La fin du culte va donner lieu à des scènes surréalistes avec l'imposition des mains par le fondateur de Megvie. Une démonstration de puissance qui fit entrer en transe ceux sur qui l'archevêque imposait les mains : de l'évêque Denis Gbakpoma jusqu'aux fidèles lambda en passant par le pasteur Nathan et Nathalie Gbohou la responsable de l'intercession. Une trentaine de fidèles furent concernés, restant inconscients quelques minutes allongés sur le sol, muscles et membres très tendus. Le tout accompagné par l'orchestre et les chantres dirigés par Myriam Jourda. À la vénération du début du culte, a succédé, à la fin de celui-ci, un émerveillement des fidèles comme rassurés d'avoir un berger aussi puissant.
L'archevêque Kodja Guy-Vincent poursuivra ses enseignements auprès des Nantais à travers un séminaire qui va se dérouler les vendredi 21, samedi 22 et dimanche 23 novembre 2014.|Botowamungu Kalome(AEM)
Une choriste|Photo :©AEMMarie-Paule Adouko, choriste|Photo :©AEM
Au centre Myriam Jourda, responsable de l'orchestre et des chantres| Photo :©AEM
Les choristes Carine et Mapo|Photo :©AEM
Effervescence à Megvie avec le pasteur Nathan, la responsable de intercession Nathalie Gbohou et Roger Troh|Photo :©AEM
La choriste Mapo|Photo :© AEM
Blessing, le claviériste|Photo :©AEM
Le guitariste|Photo :©AEM
Le bassiste| Photo :©AEM
Effervescence à Megvie avec le pasteur Nathan, la responsable de intercession Nathalie Gbohou et Roger Troh|Photo :©AEM
L'archevêque Kodja Guy-Vincent|Photo :©AEM
Burkina Faso : le président de la transition s'appelle Michel Kafando
Désigné dans la nuit de dimanche comme le chef de l'État intérimaire du Burkina Faso, le diplomate Michel Kafando est une figure bien connue de la vie politique du pays. Sa nomination, saluée par l'Union africaine, marque ainsi la fin de la page du régime militaire qui a pris le pouvoir à la chute de Blaise Compaoré.
« Plus qu'un honneur, c'est une redoutable responsabilité qui m'échoit, dont j'entrevois déjà les écueils et l'immensité de la tâche. » Âgé de 72 ans, Michel Kafando est bien conscient de l'étendue de sa mission, celle de diriger la transition burkinabè qui devra conduire le pays vers des élections présidentielle et législatives, en novembre 2015.
Après une nuit de tractations, le 16 novembre, entre les civils et les militaires, le nouveau président intérimaire a à peine cillé à l'annonce de sa nomination. Distingué et réservé, cet homme de grande taille aux cheveux noirs légèrement grisonnants, vêtu d'un costume, a pris acte de sa nouvelle situation. « J'ai naturellement accepté comme chaque fois lorsque que j'ai été sollicité par le devoir », a-t-il déclaré.
Figure de la diplomatie burkinabè, Michel Kafando a été ambassadeur de la Haute-Volta (l'ancien nom du pays) puis du Burkina Faso auprès des Nations unies, respectivement en 1981-1982 et 1998-2011. Le diplomate a également été ministre des Affaires étrangères dans plusieurs gouvernements, entre 1982 et 1983.
Ses objectifs énoncés sont à la hauteur des attentes du Burkina Faso : « Bâtir ensemble une nouvelle société, une société réellement démocratique par la justice, la tolérance et l'union des cœurs ».
Fin de la transition militaire
Prochaine étape : la validation de sa désignation par le Conseil constitutionnel. Ce qui consacrera officiellement le retour des civils au pouvoir. Alors que beaucoup craignaient de voir l'armée conserver longtemps le pouvoir, la transition militaire n'aura duré qu'une quinzaine de jours.
Toutefois, des discussions pour désigner le numéro un de la transition n'ont pas été faciles. Dimanche jusqu'à tard dans la soirée, le collège de désignation, sur cinq candidats présélectionnés, n'en avait retenu que trois. L'archevêque de Bobo-Dioulasso, Mgr Paul Ouédraogo, sélectionné mais qui ne souhaitait pas le poste, n'a pas été auditionné, tout comme le journaliste Newton Ahmed Barry. Le Michel Kafando s'est ainsi imposé.
« Le plus déterminant a été son exposé, très efficace », a déclaré Zéphirin Diabré, le chef de file de l'opposition à Blaise Compaoré, l'un des 23 membres de cette instance composée de militaires et de civils, ces derniers étant majoritaires.
« Son programme, c'est exactement ce que les gens attendent parce que allait droit sur les problèmes de corruption et d'impunité. Il est extraordinairement en phase avec les attentes de la révolution », a-t-il poursuivi.
« Maturité politique » saluée par l'UA
Dans un communiqué publié lundi, la présidente de la commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, s'est réjouit du « rétablissement de la Constitution et [a pris] note avec satisfaction de la désignation d'une personnalité civile, Michel Kafando, comme président de la transition ».
Nkosazana Dlamini-Zuma a également exprimé « sa profonde appréciation à l'ensemble des parties prenantes et au peuple burkinabé pour leur maturité politique et leur sens des responsabilités, qui ont permis de franchir cette étape cruciale ».|
(J.A. Avec AFP)>>>>
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Football | CAN 2015 : les groupes et le calendrier des éliminatoires
Alors que les matchs retour du dernier tour préliminaire se sont achevés dimanche 3 août, on connaît désormais les groupes des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations 2015, dont la phase finale se jouera en Guinée équatoriale du 17 janvier au 8 février.
Les matches retour du dernier tour préliminaire de la phase qualificative se sont achevés, dimanche 3 août, et l'avant-dernière ligne droite vers la Coupe d'Afrique des nations Orange 2015 est ainsi lancée. Reste désormais aux sélections africaines une marche avant la phase finale : celle des éliminatoires, qui se joueront de septembre à novembre prochain en match aller et retour, sous forme de mini-championnat comportant 7 groupes.
La poule D sera sans doute la plus observée puisqu'elle regroupe la Côte d'Ivoire, éternel favori de la compétition, le Cameroun, la RDC et la Sierra Leone. Dans le groupe G, la lutte sera également âpre entre la Tunisie, l'Égypte et le Sénégal, accompagnés du Botswana. Enfin, certains matchs vaudront le détour, tels un Nigeria-Afrique du Sud dans le groupe A, un Burkina Faso-Gabon dans la poule C ou encore un Mali-Algérie dans le groupe B.
>> Voir le classement des groupes A à H
Les deux premiers de chaque groupe, en plus du meilleur troisième de ces éliminatoires, se qualifient directement pour la phase finale de la compétition. La Guinée équaotoriale est directement admise dans le tableau final, en remplacement du Maroc, en tant que pays-organisateur.
Les équipes qualifiées avant la dernière journée des éliminatoires : Guinée équatoriale, Algérie, Cap-Vert, Tunisie, Afrique du Sud, Cameroun, Zambie, Burkina Faso, Sénégal, Gabon.
Les équipes éliminées avant la dernière journée des éliminatoires : Sierra Leone, Mozambique, Niger, Égypte, Botswana, Angola, Lesotho, Soudan.
Les équipes pouvant encore se qualifier avant la dernière journée des éliminatoires (il reste 6 places à attribuer) : Éthiopie, Nigeria, Congo, Côte d'Ivoire, RDC, Ghana, Ouganda, Guinée, Togo. Lire la suite sur Jeuneafrique.com>>>>
Angola : des investisseurs français attendus dans l'agriculture
La France va envoyer en Angola des entrepreneurs agricoles avec l'objectif de développer la capacité de produire et de transformer les produits agricoles dans le pays. L'information a été livrée récemment, à Luanda, par Dominique Lafont, le président du Medef, le syndicat patronal français. C'était lors d'un séminaire organisé par le groupe de chefs d'entreprise de l'Angola ( Lide ) et le Medef, dans le cadre de la visite de 4 jours en Angola d'une délégation de 61 hommes d'affaires français .
Les entrepreneurs français ont reçu diverses informations sur les opportunités d'affaires et d'investissements en Angola où les hommes d'affaires angolais attendent des partenaires solides et crédibles dotés de la capacité financière d'investir dans le pays Une belle opportunité selon José Massano, le gouverneur de la Banque nationale d'Angola : « l'environnement macroéconomique dans le pays est propice à l'investissement , il se traduit par un taux d'inflation de 7% et une dépréciation du Kwanza de 2% par rapport au dollar contre un taux moyen de dépréciation de 4% pour la région »
Des facilités pour les investisseurs
En plus de la procédure de création d'entreprise en moins de 48 heures dont pourrait profiter les investisseurs français, ceux-ci pourraient compter sur l'ANIP qui encourage les investissements étrangers dans l'agriculture, l'éducation, la santé, l'industrie de transformation et d'autres secteurs qui favorisent l'emploi. À ce propos, il faut noter que les employeurs ont l'obligation d'embaucher 70 % de nationaux minimum. Par ailleurs, le président de l'Association Industrielle d'Angola, José Severino, a proposé la révision à la baisse du montant minimum de l'investissement privé étranger qui est aujourd'hui fixé à un million de dollars. Condition selon lui pour encourager davantage l'entrée des petites et moyennes entreprises étrangères dont le pays a fortement besoin.|Jossart Muanza(AEM)
Bonga fait chevalier de l'Ordre des arts et des lettres par la France
Le chanteur angolais Bonga sera fait chevalier de l'Ordre des arts et des lettres par le ministère français de la Culture lors d'une cérémonie prévue pour le 10 Décembre prochain en Angola. Le chanteur qui a annoncé la nouvelle à la presse à Luanda n'a pas manqué de souligner avec ironie et malice la portée du geste de la France contrairement au Portugal où, pourtant, il a passé la moitié de sa carrière.
Âgé de 72 ans, auteur et interprète de musique traditionnelle angolaise, Bonga qui a atteint le summum de sa carrière internationale dans les années 1980 fut le premier artiste africain à se produire en solo pendant deux jours consécutifs au Coliseu dos Recreios à Lisbonne (4.000 places). Si la France est le pays qui lui a ouvert les portes et le français la langue utilisée pour sa première œuvre discographique en 1975, il ne faut pas perdre de vue que c'est au Portugal que ses gros succès populaires Mariquinha et Currumba ont été propulsés. Un paradoxe.| Jossart Muanza(AEM)
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Ango Stars fin prêt pour le concert du 15 novembre à Paris
Voici plusieurs semaines que, loin des caméras, le groupe Ango Stars prépare le concert qu'il va jouer le 15 novembre prochain au City Zik/L'inattendu à Pantin en région parisienne, à l'occasion de l'anniversaire de l'indépendance de l'Angola. Les répétitions se déroulent à Genève en Suisse pour cette production qui interviendra après celle du 21 septembre 2013 toujours en France.
À jour J-11, Rive Kono se dit fier du travail accompli par le groupe : « L'équipe est au point, je peux d'ores et déjà assurer que les jeunes recrutés vont aussi nous accompagner en studio ». Autant dire qu'au fil des répétitions, les recrues, sous la direction artistique de Rivé Kono et l'encadrement technique de Godé Konde, ingénieur de son et homme orchestre, ont parfaitement maîtrisé le répertoire et les chorégraphies.
Comme on le voit sur l'affiche de ce concert des festivités de l'indépendance de l'Angola, c'est le groupe Ango Stars qui sera au cœur du concert. En première partie, en guest, un groupe qui viendra tout droit de Luanda et dont les organisateurs n'ont pas révélé l'identité mais il s'agirait vraisemblablement de Os Destroia, les auteurs du tube Bela qui cartonne en ce moment en Afrique et dans le monde.|Jossart Muanza(AEM)
Ruée des milliardaires africains sur l'immobilier de luxe londonien
Une nouvelle vague d'oligarques africains suit le chemin tracé par des milliardaires russes en achetant des propriétés de luxe dans les quartiers les plus huppés de Londres, rapporte The Guardian dans son édition du 26 octobre 2014.
Le journal reprend les chiffres de Beauchamp Estates, le premier spécialiste de l'immobilier, selon lesquels les acquéreurs viennent de six pays africains en l'occurrence du Nigeria, du Ghana, de la République démocratique du Congo, du Gabon, du Cameroun et du Sénégal qui auraient dépensé 600 millions de livres dans l'achat d' immobilier résidentiel de luxe dans la capitale britannique, au cours des trois dernières années. Ce qui représenterait 5% de toutes les ventes d' immobilier de haut standing de Londres, contre 2% en 2012. Les propriétés concernées sont concentrées dans ce qu'on appelle platinum triangle (le « triangle de platine) constitué par les quartiers de Mayfair, Belgravia et Knightsbridge. La plupart, d'entre eux, soit près de 80%, ont déboursé entre 15 millions et 25 millions de £ pour une propriété, alors que 10% ont dépassé le chiffre de 30 millions de livres par achat contre au moins 10 millions de livres pour les 10% restants, selon les chiffres de Beauchamp. Certaines de ces propriétés sont situées dans les quartiers de Eaton Square, Hyde Park, Grosvenor Square et Regent Park.
Gary Hersham de Beauchamp Estates ajoute que ces riches acquéreurs africains ont détrôné les Russes et les Ukrainiens. Les Nigérians, par exemple, sont aujourd'hui reconnus comme des acheteurs de longue date des propriétés dans la capitale, mais ils en possèdent également dans les quartiers du nord de Londres dont Hampstead, St John's Wood and Primrose Hill.|AEM (avec The Guardian)
Burkina-Faso : démission de Compaoré, confusion autour de la transition
Après la démission de Blaise Compaoré vendredi, le chef d'état-major des armées, le général Honoré Nabéré Traoré, a déclaré qu'il dirigera la transition. « J'assumerai les responsabilités de chef de l'État », a-t-il affirmé. Mais sa personne ne semble pas faire l'unanimité.
Blaise Compaoré s'est finalement résigné à quitter le pouvoir. Dans un communiqué signé par la présidence lu vendredi 31 octobre à la télévision nationale, le président burkinabè annonce sa démission, la vacance du pouvoir, et l'organisation d'élections anticipées sous 60 à 90 jours. Le chef d'état-major général des armées, le général Honoré Nabéré Traoré, a ensuite déclaré qu'il dirigera la transition.
« J'assumerai les responsabilités de chef de l'État », a-t-il dit dans son allocution, ajoutant que « des consultations » vont être organisées pour « permettre le retour à une vie constitutionnelle normale ». Peu de temps après, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, commandant adjoint du Régiment de sécurité présidentielle, a annoncé la suspension de la Constitution. Une déclaration qui porte à confusion.
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18h45 - L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) prend acte de la décision de Blaise Compaoré de démissionner. « Je salue la décision du Président Blaise Compaoré de démissionner de ses hautes fonctions et j'appelle à une transition rapide pour le retour à une vie constitutionnelle normale. J'exhorte les forces de défense et de sécurité à assurer, avec professionnalisme et rigueur, la sécurité des biens et des personnes », a déclaré Abdou Diouf, qui déplore les violences qui ont causé des pertes en vies humaines et d'importants dégâts matériels.
Le Secrétaire général de la Francophonie « invite les acteurs burkinabè à engager dès maintenant des concertations en vue d'élaborer les modalités pratiques devant conduire à la tenue de l'élection présidentielle, dans les délais fixés par la Constitution. »
Abdou Diouf « convoquera, dans les plus brefs délais, la réunion d'un Comité ad hoc consultatif restreint sur la situation au Burkina Faso, conformément au chapitre V de la Déclaration de Bamako », précise le communiqué.
17h33 - Dans une déclaration faite au nom des « forces vives de la Nation et des forces armées nationales », le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida annonce la suspension de la Constitution de 1991. Le colonel Zida, en compagnie du leader du collectif « Balai citoyen », annonce également la mise en place prochaine d'un organe de transition, « en accord avec toutes les forces vives de la Nation, en vue d'organiser une transition encadrée pour un retour à une vie constitutionnelle normale ».
« La composition de cet organe consensuel de transition, ainsi que sa durée que nous souhaitons la plus brève possible, seront déterminées par l'organe de transition dans les plus bref délais », précise-t-il. Le lieutenant-colonel Zida est le commandant adjoint du Régiment de sécurité présidentielle.
16h25 - D'après un de ses proches, Gilbert Diendéré, le chef d'état major particulier de Blaise Compaoré, est toujours à Ouagadougou et a été en contact avec le général Honoré Traoré.
15h50 - Joint par Jeune Afrique, Zéphirin Diabré, le leader de l'opposition, se dit "satisfait et attend désormais que la transition se mette en place". Interrogé sur la transition menée par le général Honoré Traoré, il affirme que « l'armée a pris ses responsabilités »" et que les responsables de l'opposition et de la société civile « vont entamer des discussions avec les militaires ». Il estime également que le délai de 90 jours est « probablement un peu court ».
15h20 - Communiqué de l'Élysée après la démission de Blaise Compaoré : « La France salue la démission du Président de la République du Burkina Faso qui permet de trouver une issue à la crise. »
15h15 - Des pillages sont signalés dans plusieurs quartiers de Ouagadougou.
15h05 - La décision de Honoré Nabéré Traoré ne fait pas l'unanimité. Des manifestants présents devant l'état-major des armées expriment leur mécontentement et appelle à la nomination du général Kouamé Lougué.
15h00 - Le chef d'état-major des armées, le général Honoré Nabéré Traoré, annonce qu'il dirigera la transition. « J'assumerai les responsabilités de chef de l'État », déclare-t-il dans son allocution. Il ajoute que « des consultations » vont être organisées pour « permettre le retour à une vie constitutionnelle normale ». Il invite la population au calme et à la retenue.
14h25 - Un collaborateur de Blaise Compaoré joint par J.A affirme être dans une voiture avec l'ex-président. Selon lui, le convoi est en route pour la ville de Pô dans le sud du pays, à la frontière avec le Ghana.
14h15 - Scènes de liesse place de la Nation, après l'annonce de la démission de Blaise Compaoré.
14h10 - Dans un communiqué signé par la présidence, Blaise Compaoré annonce sa démission, la vacance du pouvoir, et l'organisation d'élections anticipées sous 60 à 90 jours.
14h00 - Le chef d'état-major des armées, le général Honoré Nabéré Traoré, s'est exprimé place de la Nation en compagnie de plusieurs généraux et des principaux leaders de l'opposition (notamment Zéphirin Diabré et Roch Marc Christian Kaboré). Il a déclaré que Blaise Compaoré avait signé de lui-même sa démission. « Le pouvoir appartient au peuple », a-t-il déclaré.
13h51 - Selon l'AFP, un représentant de l'armée a annoncé aux manifestants que « Blaise Compaoré n'est plus au pouvoir ».
13h42 - Selon le correspondant de radio Omega à Bobo-Dioulasso, le palais de Justice de la deuxième ville du pays est en flammes après l'assaut de manifestants.
13h20 - Une conférence de presse va avoir lieu à l'État-major général des armées. Le général Honoré Traoré, chef d'État major général des armées, et les principaux leaders de l'opposition doivent s'exprimer.
12h28 - Selon un proche de Blaise Compaoré contacté par Jeune Afrique, une réunion entre le président et ses collaborateurs a actuellement lieu au palais de Kosyam. D'après notre source, la présidence se prépare à délivrer « un communiqué important à propos de la transition ».
12h08 - Une foule compacte est massée place de la Nation. Les principaux opposants - Zéphirin Diabré, Roch Marc Christian Kaboré... - et le général Kouamé Lougué sont présents.
12h00 - Les leaders de l'opposition arrivent place de la Nation. Des dizaines de milliers de manifestants y sont rassemblés.
11h50 - Plusieurs sources affirment que le général Kouamé Lougué doit prochainement s'exprimer place de la Nation.
11h30 - Des centaines de manifestants sont toujours massés devant le quartier général de l'État-major des armées.
10h50 - Dans un communiqué commun, l'opposition réclame le départ "sans conditions" de Blaise Compaoré et appelle à la mobilisation générale des Burkinabè. Elle demande notamment au peuple « d'occuper systématiquement toutes les places publiques ».
10h30 - Selon plusieurs témoins, des manifestants se dirigent aussi vers le quartier général de l'État-major des armées.
10h15 - Les leaders de l'opposition doivent tenir une conférence de presse commune au siège du chef de file de l'opposition politique (CFOP).
10h00 - Des centaines de manifestants convergent vers la place de la Nation, dans le centre-ville de la capitale.
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