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RDC : Anderlecht refuse de laisser N'Sakala jouer la CAN
Né en France mais d'origine congolaise (RDC), Fabrice N'Sakala (sur la photo) avait effectué les démarches pour porter le maillot des Léopards. Mais Anderlecht, le club belge qui l'emploie, lui a mis la pression pour qu'il reporte son projet. Et il ne verra pas la Guinée Équatoriale…
Florent Ibenge comptait sur lui… Mais à quelques jours de publier la liste des vingt-trois joueurs qui disputeront la phase finale de la CAN 2015 en Guinée Équatoriale (17 janvier-8 février), le sélectionneur de la RDC se rend à l'évidence : Fabrice N'Sakala (24 ans), le défenseur du RSC Anderlecht (Belgique), ne sera pas de la fête. L'ancien joueur de Troyes, plusieurs fois international français dans les catégories de jeunes (moins de 17, 18, 19 ans et Espoirs) et qui avait pourtant effectué les démarches pour changer sa nationalité sportive a – sans doute temporairement – renoncé à évoluer pour le pays de ses origines.
Pour Florent Ibenge, la raison est limpide. « Les dirigeants belges et l'entraîneur d'Anderlecht, l'Albanais Besnik Hasi lui ont mis la pression pour qu'il reste en Belgique cet hiver. Bien sûr, ils laisseront au joueur le soin d'annoncer lui-même la nouvelle, ce qui passera pour être sa décision. Je ne pense pas qu'il y aurait eu la même réaction si N'Sakala avait été appelé pour jouer avec la France. Mais l'Afrique, c'est loin, et la CAN oblige les joueurs à quitter leur club pendant au moins un mois en plein cœur de la saison. Ce type de réaction est regrettable, mais pas nouveau. »
Même topo pour Mbemba et Kage
Même topo pour Chancel Mbemba (20 ans), un autre défenseur d'Anderlecht, qui a pris part aux qualifications, mais qui pourrait renoncer à la CAN. « D'après ce que j'ai compris, on lui a fait savoir que ce ne serait pas une bonne idée de laisser son club un mois », ajoute Ibenge. Une situation comparable à celle de Hervé Kage (25 ans), le joueur de La Gantoise (Belgique), appelé une seule fois en sélection en 2012 pour un match amical. « Son club n'a pas envie de le voir partir non plus. »
Ibenge toujours pas payé
Ibenge, qui fignole sa liste, va donc devoir revoir sa copie. Cela lui évitera de trop penser à son cas personnel. En fin de contrat à l'AS Vita Club depuis le 4 décembre dernier, le technicien, approché par un club algérien et deux formations égyptiennes, dont Wadi Degla SC (Ligue 1), ne reverra ses dirigeants à ce sujet qu'après la CAN. Et Ibenge, nommé sélectionneur fin août, n'a toujours par perçu un franc congolais depuis cette date, alors que son salaire mensuel est supposé être de 18 000 euros. Pour l'instant, il est surtout virtuel…
A Lire >>>> CAN 2015 : le calendrier des matches, groupes et résultats
Diaporama | CAN 2015 : les dix buteurs africains qui affolent les compteurs
Des valeurs sûres, des révélations et des come-back inespérés… Alors que la fin de l'année approche, certains joueurs africains squattent le haut du classement des buteurs des principaux championnats européens. Jeune Afrique revient en images sur ces joueurs incontournables que l'on devrait retrouver en Guinée équatoriale pour la CAN 2015 (17 janvier-8 février)…
Lire l'article sur Jeuneafrique.com>>>>Carlito, le prêche en chantonnant
Comment ne pas laisser l'ancienne star de la chanson faire systématiquement de l'ombre à l'évangéliste qu'il est devenu ? Voilà, l'épineux problème auquel est confronté, où qu'il aille, le chanteur Lassa Ndombasi Carlito, l'ancienne voix romantique des orchestres OK Jazz et Choc Stars. Invité en octobre par le pasteur Sese Ntela à Nantes, Carlito a dû encore jongler avec sa double casquette de chanteur et d'évangéliste pour prêcher la bonne parole. Pas très grand orateur, l'homme de Dieu a su habilement, et en dose modérée, injecter de l'effervescence par la chanson.
Son sermon avait été à l'image du personnage : sobre et lisse, surtout nullement clivant comme c'est la coutume dans les églises de réveil ou en dehors d'elles, c'est Sodome et Gomorrhe. Ce dimanche du 12 octobre 2014, Carlito avait insisté sur l'amour de l'autre, le plus grand des commandements de Dieu. Non sans rappeler que Jésus s'était étonné qu'on prétende aimer Dieu sans aimer ceux avec qui on vit. Le public était attentif, touché mais on le sentait avide et impatient d'entendre « en live », le témoignage de sa conversion et de sa guérison. Carlito se plia à cette demande tacite en entonnant : « Ngai nabikisami mpo natatola nkombo na ye… ». Cet extrait de cette chanson comporte, en effet, un double sens : « J'ai été sauvé/guéri afin de louer son nom… ». Comme un chœur géant, la salle reprit le refrain avec un enthousiasme qui accompagna ce culte jusqu'à son terme.
Le pasteur Sese Ntela avait pourtant pris toutes les précautions pour que le séminaire qu'il avait animé, durant trois jours auparavant, ne soit parasité par la célébrité de l'invité de son église RIDI (Rien n'est impossible à Dieu), mais rien n'y fît. Avec un sourire irradiant qui ne l'a pas, un seul instant quitté, Carlito avait répondu superbement aux attentes des fidèles en interprétant des extraits des chansons de son album Reconnaissance qui restera un must de la discographie de la musique religieuse congolaise.|Botowamungu Kalome (AEM)
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Le pasteur Sese Ntela écoutant attentivement l'évangéliste Carlito|Photo : ©AEMDeux choristes de l'église RIDI|Photo : ©AEM
Le pasteur Sese Ntela et Carlito|Photo : ©AEM
Carlito amusé par la danse d'une fidèle|Photo : ©AEM
Le chanteur évangéliste Lassa Carlito|Photo : ©AEM
Le chanteur évangéliste Carlito lors de son prêche|Photo : ©AEM
Le chanteur évangéliste Lassa Carlito|Photo : ©AEM
Le chanteur évangéliste Lassa Carlito|Photo : ©AEM
Qu'elle est douloureuse
C'est bien la première fois que la libération d'un otage fait l'objet d'une telle transparence : sans doute acculé par les révélations des associations de défense des droits de l'homme du Mali, le ministre de la justice malien a reconnu que l'otage français Serge Lazarevic a été échangé contre quatre djihadistes qui se trouvaient dans les prisons de Bamako. Face aux protestations des organisations locales des droits de l'homme, le ministre a essayé de faire passer la pilule : « 38 militaires, préfets ou policiers maliens ont déjà été libérés de la même manière et avec le même type d'échange. Le Mali ne peut pas faire moins pour les ressortissants de pays qui l'ont aidé que ce qu'il a fait pour ses propres fils ». Tout cela aboutit à des vases communicants avec des prisons qui se vident des djihadistes qui retournent reprendre du service moyennant la libération de quelques otages qu'ils vont s'atteler à remplacer tout naturellement.
« Même si les moutons marchent ensemble, ils n'ont pas le même prix », disent les Ivoiriens. Si les 38 otages maliens, menu fretin pour les djihadistes, ont été libérés dans la discrétion, c'est aussi parce que la monnaie d'échange était frappée du sceau de l'impuissance du gouvernement. Ainsi, le Mali consent à renforcer consciemment les mouvements terroristes en lui rendant ses meilleurs artificiers. Le Mali n'en mène, bien évidemment, pas large contrairement à la France qui a monté une grande opération de communication politique autour de la libération de Serge Lazarevic. Afin qu'il ne soit absent des images de l'arrivée de l'otage libéré pour cause de conseil des ministres, François Hollande a fait avancer le retour de Serge Lazarevic. Ce qui lui avait permis de pérorer : « Il n'existe plus aucun otage français dans le monde ». Mais à quel prix ? Celui du déshonneur pour le Mali.
Dans son propos à la presse, le ministre malien avait estimé, en effet, que « l'honneur commandait au Mali de céder à la demande des djihadistes en reconnaissance aux sacrifices consentis par la France pour sauver le Mali et qui est encore au front jusqu'à ce jour ». Lorsque la France, justement, avait décidé d'empêcher la chute de Bamako, dans un article publié le 23 avril 2013, nous avions écrit : « Ridicule de s'émanciper formellement du colonisateur pour, 50 ans après, lui laisser les clés de la maison et le plébisciter comme sauveur et garant de l'intégrité territoriale de son pays. Les Africains n'ont eu de cesse de décrier la Françafrique, les voilà qui remettent en selle la France paternaliste en Côte d'ivoire et au Mali. La faute, à Abidjan, à Alassane Dramane Ouattara et Guillaume Soro qui voulaient le pouvoir à tout prix, mais surtout à n'importe quel prix. La faute, à Bamako, au président Amadou Toumani Touré « ATT » qui a joué au dilettante avec le destin de tout un pays et à ses généraux au ventre bedonnant, au propre comme au figuré, de corruption. C'est, en effet, la France, ancienne puissance colonisatrice, qui a extirpé in extremis le Mali des griffes de la bande d'Ansar Dine qui marchait allègrement vers Bamako. Mais la belle guerre, l'offensive très proprette française « officiellement sans dommages collatéraux » ne va pas finir le job, ni faire disparaître la menace terroriste, moins encore endiguer l'instabilité politique. » 20 mois plus tard, nous n'ajouterons, ni ne retirerons rien à ce propos.
Qu'elle est moralement douloureuse cette libération de Serge Lazarevic… |Botowamungu Kalome (AEM)
Ango Stars : les Franciliens en redemandent
Le groupe Ango Stars est annoncé pour un nouveau concert, le samedi 27 décembre prochain, au City Zik/L'inattendu à Pantin. Ce concert est présenté, par ses promoteurs, comme la conséquence évidente de leur prestation du mois de novembre dans la même salle. Une manière, pour les organisateurs, de répondre à la demande de plus en plus croissante des habitués de cet espace culturel. De quoi rêver d'une affluence record en cette période des festivités de fin d'année.
Du côté d'Ango Stars, Rivé Kono et ses amis, un nouveau spectacle est en préparation avec l'ambition de rehausser encore et toujours le niveau de leurs prestations. Le groupe promet de régaler son public avec des mélopées enchanteresses et détonantes, un répertoire et un spectacle inédits aux couleurs rumba, semba, kizomba et folk.|Jossart Muanza(AEM)RDC : voici la liste du nouveau gouvernement dit de « cohésion nationale »
Le président Joseph Kabila vient de nommer un nouveau gouvernement dit de « cohésion nationale » recommandé par les concertations nationales d'octobre 2013. Le Premier ministre Augustin Matata Ponyo est maintenu. Trois vice-Premiers ministres sont également désignés. La majorité présidentielle conserve la main sur la plupart des 42 ministères.
Ce gouvernement se faisait attendre depuis plus d'un an. Il a été finalement annoncé dimanche peu avant minuit. Quelques points à retenir :
1. Le premier Ministre Matata Ponyo reste en poste
2. Il aura comme vice-premiers ministres deux chefs de parti de la majorité présidentielle (Evariste Boshab du PPRD et Willy Makiashi, secrétaire permanent du PALU, Parti Lumumbiste Unifié) et le secrétaire général du MLC, parti de Jean-Pierre Bemba, Thomas Luhaka ;
3. Le secrétaire exécutif de l'UFC, parti de Kengo Wa Dondo (opposition), le sénateur Michel Bongongo, a été nommé Ministre d'État en charge du Budget ;
4. Neuf ministres de l'ancien gouvernement sont maintenus, notamment Lambert Mende à la Communication, Raymond Tshibanda aux Affaires étrangères, Félix Kabange Numbi à la Santé et Martin Kabwelulu aux Mines.
5. Trois autres membres de l'ancien gouvernement sont permutés.
6. Il n'y a aucun représentant de l'UDPS d'Étienne Tshisekedi, l'un des opposants les plus radicaux au chef de l'État. Au total, 7 opposants font partie de ce nouveau gouvernement.
Kabila garde le contrôle
Le chef de l'État garde donc la main sur la Défense, un portefeuille qui revient désormais à un ancien gouverneur du Katanga, Aimé Ngoi Mukena et les Finances attribué à l'ancien directeur de cabinet adjoint de la présidence de la République, Henri Yav Mulang. De son côté, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo garde le contrôle du ministère de l'Économie, où a été placé Modeste Bahati Lukwebo.
Le président de la RDC, Joseph Kabila, a aussi fait appel à d'anciens ministres comme Alexis Thambwe Mwamba, nommé à la Justice, et Olivier Kamitatu affecté au Plan. Cependant sur la quarantaine des membres du gouvernement, il y a moins de dix femmes.
Exécutif
Premier Ministre : Matata Ponyo Mapon
Vice 1er Ministres :
-Intérieur et Sécurité : Evariste Boshab
-PT & NTIC : Thomas Luhaka
-Défense Nationale : Alexandre Luba Ntambo
-Emploi, Travail & Prévoyance sociale : Willy Makiashi
Ministres d'État :
-Budget : Michel Bongongo
-Décentralisation & Affaires Coutumières : Salomon Banamuhere
Ministres :
-Affaires Etrangères, Coopération Internationale : Raymond Tshibanda
-Défense Nationale & Anciens Combattants : Emile Ngoy Mukena
-Justice, Garde des Sceaux & Droits Humains:Alexis Thambwe Mwamba
-Portefeuille : Louise Munga
-Relations avec le Parlement : Kin Kiey wa Mulumba
-Communication & Médias : Mende Omalanga
-EPSP, Initiation à la Nouvelle Citoyenneté : Maker Mwangu Famba
-Plan & Révolution de la Modernité : Olivier Kamitatu
-Fonction Publique : Jean-Claude Kibala
- ITPR : Fridolin Kasweshi
-Finances : Henri Yav Muland
-Économie Nationale : Modeste Bahati Lukwebo
-Environnement & Développement durable : Bienvenu Liyota Ndjoli
-Commerce : Gudianga Baayokisa
-Industrie : Germain Kambinga
-Agriculture, pêche & Élevage : Kabwe Mwewu
-Affaires Foncières : Bolengetenge Balela
-Mines : Martin Kabwelu
-Hydrocarbures : Crispin Atama Tabe
-Énergie & Ressources Hydrauliques : Jeannot Matadi Nenga
-Culture & Arts : Baudouin Banza Mukalayi
-Tourisme : Elvis Mutiri wa Bashale
-Santé Publique : Dr Félix Kabange Numbi
-Enseignement Supérieur & Universitaire : Jean Nengbaga Tshimbanga
-Aménagement du territoire,Urbanisme & Habitat : Omer Egwake
-Transport et voies de communications : Justin Kalumba Mwana Ngongo
-Recherche Scientifique & Technologie : Daniel Madimba Kalonji
–Genre, Famille & Enfants : Bijou Kat
-PME & Classes Moyennes : Bohongo Nkoyi
- Développement Rural : Eugene Serufuli
-Jeunesse, Sports & Loisirs : Sama Lukonde Kyenge
Vice Ministres :
-Intérieur : Martine Bukasa Ntumba
-Défense Nationale : René Sibu
-Justice & Droits Humains : Mboso Nkodia Pwanga
-Budget : Ernestine Nyoka
-Coopération Internationale & intégration régionale:Franck Mwendi Malila
- Congolais de l'étranger : Antoine Boyamba Okombo
-Énergie : Maggy Rwakabuba
-Finances : Albert Mpeti Biyombo
-Plan : Lisette Bisangana Ngalamulume
-Postes & Télécommunications : Enoch Sebineza
|AEM| (Avec RFI et BBC)
Emeneya : « This is me », un projet sans lendemain ?
Kester Emeneya doit se retourner dans sa tombe. Près d'une année après son décès, le 13 février 2014, son album This is me, Eza Nga, tant attendu et qui devrait paraître à titre posthume, ne serait pas prêt de sortir. Lolo Mutima qui était censé s'en occuper vient de renoncer au projet. Pendant la préparation de cet album le chanteur affirmait publiquement compter sur Lolo Mutima pour en assurer la production. L'intéressé s' était effectivement engagé à le faire malgré « les railleries, intimidations et menaces en tout genre, malgré la méchanceté et la campagne de dénigrement, d'accusations infondées de la part de certains proches parents de King Kester ».
Alors que les travaux d'enregistrement réalisés entre Kinshasa et Paris sont loin d'être terminés et que les poulains de l'artiste décédé s'attellent au finissage de l'album, Lolo Mutima, Guy Kimvula, les liquidateurs testamentaires, ainsi qu'Afimiko Emeneya, la fille aînée de l'artiste sont assignés en justice auprès du Tribunal de grande instance de Créteil, en région parisienne. Cette action a été intentée par Omba Shako dit Liliane, ex-compagne d'Emeneya, agissant au nom de leurs cinq enfants. Objectif de cette plainte : obtenir l'interdiction du lancement de cet album sur le marché. Un coup dur pour les chanteurs et les musiciens de Victoria Eleison qui, depuis 2008, travaillent sur cet album dont ils espéreraient récolter les dividendes.
La justice française va-t-elle suivre la partie plaignante en sachant que celle-ci ne constitue que la minorité des héritiers d'Emeneya, qui seraient au nombre de 11 enfants ? À noter que le testament du chanteur fait l'objet d'un autre procès ouvert à Kinshasa, à la demande des mêmes cinq enfants soutenus par une partie de la famille Mubiala et conseillés par un avocat qui a qualifié Lolo Mutima et Guy Kimvula d'escrocs, de faussaires, allant jusqu'à contester l'état civil de la veuve Emeneya, Flaure Bandu Emeneya voire la filiation de Prince, le dernier né du couple.|Jossart Muanza(AEM)
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Nduleawards 2014 : Le Karmapa nominé dans les catégories Meilleure chanson et Meilleur album de l'année.
Le chanteur Le Karmapa, qui se fait désormais appeler « le roi de la rumba congolaise », figure parmi les nominés à la 6è édition des Ndule Awards, dans les catégories « Meilleure chanson de l'année » pour sa chanson Monsieur le Député et « Meilleur album », pour son opus Le Millionnaire contenant ce titre. La soirée de gala pour la remise des trophées se déroulera le vendredi 19 décembre autour de la piscine de l'Hôtel Ledya à Matadi dans la province du Bas Congo (ouest du pays). Le thème choisi pour cette édition est « Culture de l'excellence... moteur du développement ».
La dernière édition s'était tenue en 2013 à Goma capitale de la province du Nord-Kivu dans l'Est de la RDC avec comme thème« Non aux armes, Oui aux arts ». Cette édition se veut plus ambitieuse, selon Jacky Ndalla, un des organisateurs : « Cette année Nduleawards innove, avec un festival de deux jours, pour donner l'opportunité aux orchestres du Bas-Congo de se produire et se faire connaître ».
LES RUBRIQUES DES NOMINÉS
A - Meilleure chanson
1 - Le Millionnaire (Le Karmapa)| 2 - Chasse à l'homme (Papa Wemba)| 3 - Original ( Fally Ipupa)| 4 - Yuma ( Jean Goubal)| 5 - Love story(Laurette la perle)|
B - Meilleure chanson gospel
1 - Eben ezer (Moïse Mbiye)| 2 - Mon coeur, ta demeure (Aimé Nkanu)| 3 - Ministère du voile 3 ( Marie Misamu)| 4 - Oracle ( L'Or Mbongo)| 5 - Nzambe Batela (Fr. Gylain Mizua)|
C - Meilleur album
1 - Maître d'école (Papa Wemba)| 2 - Normes (Jean Goubal)| 3 - Love story ( Laurette la perle )| 4 - Le Millionnaire ( Le Karmapa )| 5 - Encore et toujours (Lutumba Simaro)|
D - Meilleur album gospel
1 - Champion (Moïse Mbiye)| 2 - Mon coeur, ta demeure (Aimé Nkanu)| 3 - Ministère du voile 3 ( Marie Misamu)| 4 - Dieu existe ( Fr. Guylain Misua)| 5 - Oracle (L'Or Mbongo)|
E- Meilleur clip vidéo
1 - Eben ezer (Moïse Mbiye)| 2 - Coeur d'amour (Charly P.)| 3 - Original ( Fally Ipupa)| 4 - Destin ( Claudia Bakisa )| 5 - Terminus (Laurette la perle )|
F - Meilleure voix masculine
1 - Papa Wemba| 2 - Ferre Gola| 3 - Fr. Athoms| 4 - Olivier (Wenge Musica MM)| 5 - Mike Kalambay|
G - Meilleure voix féminine
1 - Cyndi le coeur| 2 - MJ 30| 3 - Fahida| 4 - Nadège| 5 - Laurette la perle| 6 - Tatiana Cruz|
H- Meilleur artiste comédien
1 - Fiston Saï Saï| 2 - Vue de loin| 3 - Paka Lowi| 4 - Esobe| 5 - Mama Kalunga|
I- Meilleur artiste Hip Hop
1 - Lexus Legal| 2 - Oliver man| 3 - NMB| 4 - Laval| 5 - Don K.| 6 - Isso|
J- Meilleur événement culturel
1 - FIET 2014| 2 - Fashion week 2014| 3 - Les 20 ans de carrière de Lokua Kanza| 4 - Les 40 ans de carrière de Bozi Boziana| 5 - FIKIN 2014| 6 - Bisso 2014 (B-One)|
K- Meilleur mécène
1 - Grevi Mfutila| 2 - Djodjo Mandiki| 3 - Willy Musheni| 4 - Mwami Radjabu| 5 - JP Mbala Kasanda|
L- Prix du sport
1 - Général Amisi| 2 - Florent Ibenge| 3 - Moïse Katumbi| 4 - Bento Kangamba| 5 - Emile Ngoy Kassandji| 6 - Pasteur Mukuna|
M- Révélation de l'année
1 - Djino Kaporedji| 2 - Tatiana Cruz| 3 - Claudia Bakisa| 4 - Mapipo| 5 - Robinho| 6 - Isso|
N- Prix des Médias
O- Prix de l'Excellence
P- Prix spécial du Jury
Q- Prix de la Diaspora
R- Prix de l'Immortalité
S- Meilleur chanteur du Bas-Congo
1 - NMB la panthère| 2 - Pentium 4| 3 - Jostany la douceur| 4 - Fr. Jonas Longo| 5 - Fr. Michée Kiaku|
T- Meilleur chanteur du Bas-Congo
1 - NMB la panthère| 2 - Pentium 4| 3 - Jostany la douceur| 4 - Fr. Jonas Longo| 5 - Fr. Michée Kiaku|
U- Meilleur groupe musical du Bas-Congo
1 - Bénis l'Éternel| 2 - O'well afro Jazz| 3 - Les Séraphins du Congo| 4 - Rio de Djikas| 5 - Cristal Palace|
V- Meilleur déclarant
W- Meilleure agence en douane
1 - GECOTRANS| 2 - CISA| 3 - MINO-CONGO| 4 - CEMAF| 5 - PACIFIC CONGO|
X- Révélation de l'année
1 - Joy Master| 2 - Gueto Pra| 3 - DG. Mavinga| 4 - MMC| 5 - PMC|
Kabuscorp se sépare de 12 joueurs
Love Kabungula, Abel Muafila, Zuela, Kialunda et Nuno font partie des 12 joueurs de Kabuscorp do Palanca mis à l'écart pour « n'avoir pas réussi à s'imposer en dépit de leurs capacités techniques » dixit le président du club, Bento dos Santos « Kangamba ». Qui nuance cependant concernant un des « bannis » : « Le cas de Love Kabungula est un peu différent, ce n'est pas le manque de qualité qui est en cause, mais c'est parce que nous avons choisi d'aller chercher un autre fer de lance à l'extérieur du pays qui va occuper le poste qui était le sien jusque-là. Dès lors, si nous devions continuer avec Love, c'est sûr qu'il serait très peu utilisé. Par respect pour les joueurs, nous avons discuté avec eux et nous sommes arrivés à un consensus ».
Pour pallier à ce qui ressemble à une purge, la direction de Kabuscorp est notamment en pourparlers avec un attaquant nigérien Mazu Mussa, 26 ans, qui évolue au Maritimo, en première division du Portugal et qui est actuellement le deuxième meilleur buteur de ce championnat. Mais d'ores et déjà, Kabuscorp a fait signer Patrick - II, l'ancien attaquant de Sagrada Esperança de Lunda Norte, l'attaquant sénégalais Ladji Keita (ex Petro de Luanda) et le milieu de terrain Mano (ex Progresso do Sambizanga). Pour rappel, l'équipe de Palanca compte déjà en son sein le Camerounais Meyong , ancien de Vitoria Setubal au Portugal , et le Congolais Trésor Mabi Mputu , arrivé du TP Mazembe de la RD Congo.
Dans le cadre de sa préparation d'avant-saison, l'équipe va commencer par la ville de Benguela, située dans le sud-ouest d'Angola, avant de rejoindre, le 10 janvier le sud du Portugal où elle doit disputer des rencontres avec des clubs de première division locaux. Leur retour en Angola est prévu pour début février et la rencontre avec Vita Club aura lieu à Luanda.
Tout comme l'équipe championne Recreativo do Libolo, le Kabuscorp do Palanca qui a terminé deuxième au Girabola 2014 va disputer la ligue des champions africains.|Jossart Muanza(AEM)
CAN 2015 : revivez le tirage au sort, et découvrez les quatre groupes
La cérémonie du tirage au sort de la 30e édition de la Coupe d'Afrique des nations 2015 (CAN) s'est tenue mercredi 3 décembre 2014 dans le Centre de conférences de Sipopo, à Malabo, en Guinée équatoriale, pays qui va accueillir la compétition.
Présidé par le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, et par le président de la CAF, Issa Hayatou, l'événement a démarré à partir de 18 heures (TU) dans l'enceinte du Centre de conférences de Sipopo, à Malabo. Plusieurs personnalités du monde du football ont été appelées à tirer au sort les 16 équipes qualifiées, en présence notamment de l'Égyptien Mohamed Aboutreika, du Camerounais Alphonse Tchami et de Shakes Mashaba, le sélectionneur des Bafana Bafana.
À l'issue du tirage au sort, la Guinée équatoriale, pays hôte, a hérité du groupe A avec le Congo, le Gabon et le Burkina Faso, finaliste de la CAN 2013.
Le groupe B comprend outre la Zambie, vainqueur de la CAN 2012 et tête de liste, la RDC, le Cap-Vert et la Tunisie. Alors que dans le groupe C, le Ghana affrontera le Sénégal, l'Afrique du Sud et l'Algérie dans la phase des poules.
Tête de liste du groupe D, la Côte d'Ivoire rencontrera de nouveau sur sa route le Cameroun, comme lors des éliminatoires de cette CAN 2015. Dans le même groupe, on retrouvera également la Guinée et le Mali.
>> Pour aller plus loin : Les groupes et les résultats des éliminatoires de la CAN 2015
RDC : les sapeuses, une minorité dans un monde d'hommes
Mama Africa est une des rares sapeuses de la nouvelle génération et la plus connue de Kinshasa. Malgré ses moyens modestes, et le qu'en-dira-t-on, la sape est la passion de cette mère de six enfants. « Je suis sapeuse depuis que je suis née », sourit cette femme de 32 ans, Maguy Ndumza de son vrai nom. Assise sur l'étroite terrasse de sa petite maison rongée par l'humidité, Maguy n'a cure de ses modestes conditions de vie. « Pour l'instant, ce qui m'importe, c'est l'habillement ! Le reste viendra après », affirme-t-elle. Ce jour-là, elle porte une jupe et une veste kaki griffées Kenzo, d'une valeur de « 2.000 dollars ». Elle y consacre une partie de son salaire, mais n'hésite pas à emprunter pour avoir ces griffes.
Dandysme à l'africaine, la Sape (Société des ambianceurs et des personnes élégantes) est un mouvement de mode populaire né au Congo-Brazzaville – alors colonie française – après la fin de la Seconde guerre mondiale. Les anciens combattants revenus de la métropole y importent alors l'élégance à la française.
Le mouvement prendra de l'ampleur sur les deux rives du fleuve Congo dans les années 1960 après la décolonisation. En RDC, la sape sera incarnée par des vedettes de la chanson qui lui donneront un côté extravagant
Les sapeurs aiment parader avec des vêtements de luxe, griffés, excentriques. Ils les mélangent très librement pour se concocter un cocktail vestimentaire original. Parmi les pièces les plus appréciées, le costume trois pièces, le kilt écossais et les vaporeux pantalons japonais.
Mais le goût pour les vêtements hors de prix suscite parfois des froncements de sourcils en RDC où, selon l'ONU, 90% de la population vit dans la misère absolue.
S'ils préfèrent les modèles flambant neuf, beaucoup, faute de moyens, se débrouillent pour se procurer ces marques grâce à la diaspora ou les achètent, à la sueur de leur front, dans les nombreuses friperies de Kinshasa.
Les femmes ne font pas exception. En prime, elles doivent compter avec les préjugés.
Certaines portent des costumes et déambulent avec une pipe et une canne, un style qui leur vaut d'être assimilées à des « lesbiennes ». Des hommes me disent que je devrais m'habiller en pagne, en jupe, que la Sape ça ne me va pas, que les hommes vont me fuir, que je ne pourrai pas me marier », explique Mama Africa.« Que ça gêne les hommes ou pas, ce n'est pas mon problème ! », rétorque-t-elle.
Mais elles font aussi évoluer les mentalités. « Quand j'ai commencé la Sape, j'aimais déjà m'habiller comme un garçon », explique Mamie Musau Katumba, une commerçante de 30 ans. « Au départ, ma famille était réticente, mais maintenant elle n'y voit aucun inconvénient », se souvient cette mère de deux enfants.
Pour le célèbre chanteur congolais Papa Wemba, surnommé « roi de la Sape », le débat n'a pas lieu d'être. « Elles préfèrent beaucoup plus un look masculin (...), moi ça ne me dérange pas ! Elles sont en train de se défendre, de montrer qu'elles sont là aussi, qu'elles existent ! »
Même si la sape est un milieu plutôt masculin, où certaines femmes sont clairement cantonnées au rang de faire-valoir sexy, quelques femmes se sont imposées.
Mais elles ont raccroché leurs coûteux habits dans l'armoire. Elles "sont devenues des mamans qui ne parlent que de leurs souvenirs", remarque Papa Wemba. À l'image de la timide Clémentine, qui est devenue sapeuse à l'adolescence pour impressionner ses « copines blanches » et, aujourd'hui, à 65 ans, se rappelle avec nostalgie sa « jupe noire » fétiche.
Une nouvelle génération de sapeuses émerge, grâce à Bwapwa Kumeso, dit « Go la Sape ». Créateur en 2009 de la marque Kadhitoza, il a « recruté » et entraîne six futures sapeuses. Parmi elles figure Mamie Musau Katumba, dite Mamitcho Kadhitoza, aujourd'hui une des figures montantes de la sape.
« Pour moi, les femmes dans la Sape, c'est normal », justifie Go La Sape. Comment expliquer leur faible nombre ? « Elles trouvent que c'est honteux de débarquer dans la rue, de faire l'attraction... »
Anne Mushima, vendeuse de fourniture scolaires, soutient la nouvelle vague féminine. « C'est bon pour la parité ! On ne peut pas rester toujours derrière les hommes ! », plaide-t-elle devant son étal au marché de la Liberté.
Max Lobe : le porte-voix des exclus, de l'Afrique à l'Europe
Le Salon du livre de Montréal, qui s'est tenu du 19 au 24 novembre derniers, a accueilli cette année le jeune écrivain prometteur Max Lobe établi en Suisse. Avec son plus récent roman, La Trinité bantoue paru en août 2014 aux Éditions Zoé, l'auteur camerounais aborde avec humour, tendresse et intelligence les thèmes de l'homosexualité, des rapports familiaux africains, de la xénophobie et du militantisme en Europe.
Originaire de Douala, Max Lobe écrit depuis l'adolescence, il a écrit, instinctivement, mais c'est en 2011 qu'il se consacre à la littérature. Son premier récit, L'enfant du miracle (Éditions des sauvages) se déploie autour de l'enfance africaine et du passage au monde européen. En 2013, un second titre, 39, rue de Berne (Éditions Zoé) remporte le Prix du Roman des Romands (équivalent du Goncourt des lycéens en Suisse romande). Ce succès l'amènera à réaliser des tournées auprès des étudiants des écoles helvètes. Cette histoire aborde sans détour, brillamment le destin des sans papier en sol européen et les tumultes de vivre son homosexualité en tant qu'Africain.
Ce roman aborde également le thème de l'homosexualité dans la littérature africaine contemporaine qui semble encore tabou. Il en a parlé plus d'une fois, notamment dans 39, rue de Berne à travers le personnage d'un petit garçon efféminé vivant dans un village, que l'on stigmatise. Il n'hésite pas à exploiter le filon de l'intimité des rapports gays qui lui est cher. « Il y a un débat à faire sur la question de l'homosexualité, pas seulement en Afrique, mais en Europe également ! », soutient-il. Les récentes manifestations contre le mariage gay en France le confortent dans cette idée.
La Trinité bantoue poursuit sur la lancée, avec ce ton franc qui a fait la marque de l'auteur. Le protagoniste de l'histoire, Mwána, vit avec son petit ami Ruedi, dans des conditions précaires. Stagiaire au sein d'un organisme de défense des droits de la personne, le ventre vide, il tente tant bien que mal de se réaliser professionnellement, de trouver un boulot stable en Suisse, tout en gardant un œil sur sa mère malade au Cameroun. Il évolue autour de personnages haut en couleur, des militants épris de leur lutte contre la campagne des « moutons noirs ».
Préférant rester loin des débats, l'écrivain mise sur une écriture réaliste, sur des phénomènes sociaux et humains auxquels il assiste au jour le jour. Il écrit sur ce qui lui plaît avant de revendiquer, de débattre d'idées. Il évite de commenter avec ses écrits et veut offrir à son lecteur une histoire qui fasse rire, attirer leur attention au terme de cette rigolade. Bien que ses œuvres ne soient pas encore diffusées en Afrique, Max Lobe constate que ses textes plaisent aux lecteurs africains. Il s'étonne de ce succès, de la reconnaissance littéraire qu'on lui accorde depuis 2013 : « J'essaie de rester loin des étoiles, je suis arrivé à la littérature parce que j'avais des choses à dire, à dénoncer ». Max Lobe croit que ses textes auront un apport dans le combat de l'acceptation de l'homosexualité : « Dans 100 ans, on se souviendra de ceux qui en avaient parlé, qui l'ont défendue ».
La sous-alimentation est un autre thème clé de l'auteur camerounais. Pour lui, le besoin de se nourrir précède la littérature, surtout en Afrique : « On ne réalise pas en Occident la chance de pouvoir manger. On ne mange pas parce qu'on a faim, on mange parce qu'on a de la nourriture », évoque-t-il dans La Trinité bantoue.
Il se préoccupe de voir une telle précarité persister aussi dans une ville comme Genève, où le luxe fraie avec la pauvreté. La Trinité bantoue est traversée par cette revendication et Mwána en incarne le parfait prototype. Jeune en quête d'un avenir sur le marché du travail, il ira jusqu'à manifester en état de sous-alimentation pour le sort des exclus. « La Suisse, l'un des pays les plus riches au monde, abrite encore des gens s'entassant à 20 dans un appartement », déplore l'écrivain. Le sort des sans-papiers le préoccupe et il croit qu'il est de première importance de se pencher sur les causes exactes des exils forcés et de revoir les politiques d'austérité du FMI. Il appelle les Occidentaux à assumer leur part de responsabilité dans ce combat.
Max Lobe signe un blog intitulé Les Cahiers bantous- Un regard bantou sur la Suisse [lescahiersbantou.wordpress.com] |Hélène Boucher (AEM), Montréal, Canada
Djouna Big One : destination Tanzanie
Bileku Mpasi alias Djouna Mumbafu Big One compte à ce jour un seul album à son actif, Tonnere de Brest sorti en 2004. L'artiste reste néanmoins très sollicité notamment en Afrique de l'Est où il est attendu pour un concert le 12 décembre prochain à Dar es Salaam en Tanzanie. Ce concert va se dérouler devant un public essentiellement acquis au rythme congolais endiablé que les mélomanes de cette région aiment appeler le soukous, et particulièrement à Empire Bakuba de Pépé Kallé qui s'y est déjà produit à plusieurs reprises, dont la dernière fois en 1993. Djouna s'en souvient encore comme si c'était hier.
Après la mort, en 1998, de son mentor Pépé Kallé, Djouna Mumbafu Big One s'est lancé dans une carrière solo qui lui réussit plutôt bien. En véritable globetrotter, il a déjà parcouru plusieurs pays du continent noir et s'est produit aussi en Amérique et dans les Caraïbes où ses oeuvres l'ont révélé au grand public.
Également fin chorégraphe, homme spectacle, il est le premier animateur congolais à s'être converti entièrement au chant ; un exercice auquel il s'essayait déjà du vivant de Pépé Kallé aux côtes de qui il a fourbi ses armes et évolué pendant plus de deux décennies. Partagé entre la scène et les studios d'enregistrement, entre Londres où il s'est installé et Paris, Djouna Mumbafu prépare voici plusieurs années son nouvel album intitulé Foudre.|Jossart Muanza (AEM)
Jean-Claude Gakosso à Paris : un séjour culturellement riche
M. Jean-Claude Gakosso a passé une semaine épuisante mais fructueuse à Paris. Il a été tour à tour au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, à l'Institut du monde arabe, à la cérémonie de présentation du livre Congo et au vernissage de l'exposition des œuvres photo graphiques d'Alex Majoli et Paolo Pellegrin.
Au centre Georges-PompidouLe Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou (CNAC), communément appelé « Centre Georges-Pompidou » et, familièrement, « Beaubourg », inauguré en 1977, est un établissement multiculturel. Il a accueilli, le mercredi 12 novembre dernier, Jean Claude Gakosso, ministre de la Culture et des Arts de la République du Congo-Brazzaville pour une visite de travail.
Le centre est né de la volonté de Georges Pompidou, alors Président de la République française, de créer, au cœur de Paris, une institution culturelle originale entièrement vouée à la création moderne et contemporaine, où les arts plastiques avoisineraient les livres, le design, la musique et le cinéma. Jean-Claude Gakosso, répondant à la volonté du chef de l'État congolais, tient à créer un centre culturel au Congo-Brazzaville en s'inspirant de l'exemple français. C'est bien ici l'objet de ce déplacement du ministre en France. Outre la visite du site, Jean-Claude Gakosso a eu un entretien fructueux avec les responsables du centre Pompidou.
Le centre Pompidou conserve l'une des trois plus importantes collections d'art moderne et contempo- rain au monde concurremment avec celle du Museum of Modern Art de New York et du Tate Modern de Londres. Il est le premier centre d'Europe avec 100.313 œuvres de 6.396 artistes au 1er janvier 2014. Il abrite également d'importantes galeries d'expositions temporaires, des salles de spectacles et de cinéma. Il abrite la première bibliothèque publique de lecture en Europe.
En fin d'après-midi, Jean-Claude Gakosso a été l'hôte du président de l'Institut du monde arabe, Jack Lang, un homme de culture et ancien proche collaborateur du défunt président François Mitterrand. Homme politique, Jack Lang a été plusieurs fois ministre (Culture, Éducation nationale) dans différents gouvernements socialistes. Aujourd'hui, il est à la tête de l'Institut du monde arabe, ce pont des cultures entre l'Orient et l'Occident.
Fruit d'un partenariat entre la France et la totalité des pays membres de la Ligue des États arabes, l'Institut du monde arabe est une fondation de droit privé dont la vocation est de faire connaître – ou mieux faire connaître aux publics français et européen - l'apport de l'Afrique du Nord à la civilisation universelle. Il concourt aussi à la promotion du dialogue entre l'Afrique et l'Occident.
À l'image du Sénégal, le Congo-Brazzaville compte construire un mémorial à Loango dans l'ancien port d'embarquement des esclaves noirs qui venaient du Gabon, de l'actuelle République démocratique du Congo, du Tchad, de l'Angola vers les Amériques. Le ministre voudrait faire de cette Île un outil pédagogique et de diffusion de la culture, de la civilisation, de la langue africaines. Ce qui contribuerait au développement de l'Afrique.
L'Institut du monde arabe favorise les échanges culturels, la communication et la coopération entre la France et le monde arabe, surtout dans les domaines des sciences et des techniques. Il s'ouvre aux débats d'idées et aux échanges intellectuels à travers, d'une part, de nombreux et réguliers colloques, séminaires et conférences, et, d'autre part, l'édition d'une revue trimestrielle, Qantara. Des cours de langue et de civilisation arabes y sont également dispensés.
Au cours de leurs échanges, M. Jack Lang et le ministre de la Culture et des Arts de la République du Congo ont évoqué l'idée de voir l'IMA et le Congo travailler ensemble à la création, à Brazzaville, de la Fondation de la liberté des Noirs, dont le projet, à Pointe-Noire, est déjà avancé.
Le président de l'IMA est l'invité du prochain FESPAM, en qualité de parrain. Invitation qu'il a acceptée de tout cœur, surtout qu'il n'a jamais mis ses pieds en Afrique centrale.
À la présentation du livre Congo et au vernissage de l'exposition des photos
Le jeudi 13 novembre dernier, le ministre Gakosso Jean-Claude a honoré de sa présence la cérémonie de présentation du livre Congo et le vernissage de l'exposition des œuvres photographiques de deux passionnés italiens de la photographie. Il s'agit d'Alex Majoli et Paolo Pellegrin qui ont parcouru pendant six mois le Congo Brazzaville pour pouvoir réussir de telles photos, rappelant le vrai Congo en noir et blanc. Ces œuvres photographiques sont au- jourd'hui connues du grand public grâce à quelques mécènes français.
Les deux photographes se retrouverons en janvier 2016 à Brazzaville, à l'invitation du président Sassou N'Guesso.
Paul Bazakana (AEM|Ebène Magazine), envoyé spécial à Paris
« Paris, ville-lumière, capitale des Arts et des Lettres, espace de sublimation et de célébration du Beau, lieu de convergence des chemins innombrables de la diversité culturelle et de la créativité artistique contemporaine ; un réel plaisir d'être parmi vous, ce jour, pour prendre part à cette sympathique cérémonie consacrée à l'œuvre photographique de deux hommes passionnés du Congo, comme le furent en leur temps André Gide et André Breton, et qui ont décidé de mettre ce pays à l'honneur : Alex Majoli et Paolo Pellegrin, deux braves gars courageux et déterminés, qui ont promené l'objectif de leur appareil-photo par monts et vallées, en ville comme en campagne, jusque dans les tréfonds de cette mystérieuse forêt équatoriale qui occupe près de 60% du territoire de la République du Congo.
Je voudrais saluer chaleureusement et remercier du fond du cœur les plus hauts responsables de Lynx Energy Trading & Consulting pour avoir eu l'idée généreuse de rassembler ces merveilleuses photographies en un recueil qui délivre des facettes diverses et variées de la réalité physique du Congo, de son univers sociologique, du vécu quotidien de ses habitants.
Comme vous le savez, la photographie, à l'instar de la peinture, surtout de la peinture dans l'art du portrait, constitue l'une des plus belles conquêtes artistiques de notre temps. Elle ouvre à l'esprit humain les voies imaginaires les plus fantastiques à l'instar de la fameuse lunette de Galilée découvrant la voie lactée et l'immensité de l'Univers.
La photographie, nous le savons tous, a la vertu de capter, de captiver et de capturer l'instantané ; de le ficher et de le restituer avec fidélité ... pour la postérité. Grâce à la photographie, le réel présent, voire omniprésent, défie le temps qui passe et s'incruste quasiment dans l'intemporel. C'est en cela précisément que la photographie nous fascine, qu'elle nourrit nos fantasmes et nous berce des rêves les plus extraordinaires. Qui d'entre nous ne s'est jamais excité comme un petit enfant devant l'arbre de Noël à l'idée d'être photographié et donc, quelque part , de passer à l'immoralité ?
Les photographies réunies dans ce bel ouvrage d'Alex Majoli et Paolo Pellegrin participent assez largement de la vocation première de cet art noble. Par leur dépliement gestuel et esthétique, elles nous rappellent - ainsi qu'Alain Mabanckou le remarque à juste raison dans sa préface - elles nous rappellent la grande épopée photographique de Cartier-Bresson dans les années 30 ; mais également celle de la photographie et du cinéma ethnographiques issus des Missions d'exploration de la fin du XIXè siècle et du début du XXème...
Le choix du « noir et blanc » pour illustrer la quotidienneté congolaise, parfois de manière surréaliste – voir misérabiliste- accentue le caractère assez étrange et curieux de certaines photographies. Et, comme Alain Mabanckou, j'ai, moi aussi, cru perdre mon âme en scrutant ces images qui sont indéniablement superbes sur le plan esthétique : « un travail de Pro », comme l'on dit dans le jargon de notre époque ! Des images qui contribuent, au-delà de la légende, au-delà de la mythologie, mais aussi des anecdotes et des préjugés en tous genres, encore si répandus, des images qui contribuent à mieux faire découvrir le Congo et à offrir au public mondialisé de notre époque un bon prétexte pour aller à sa rencontre et à sa découverte...
D'autres images, d'autres lucarnes, d'autres fenêtres, voire d'autres portes vous feront découvrir d'autres Congo :
Le Congo du Faignon-Bar, de Paul Kamba, de Franklin Boukaka, de Jean-Serge Essous, de Nino Malapet, de Pamelo Mounka et d'Ange Linaud ; Le Congo de l'École de peinture de Poto-Poto, de Goyène, de Zigoma, d'Ondongo, d'Ossali et d'Iloki ;
Le Congo de Cœur d'Aryenne de Jean Malonga, de Tchicaya-U ‘tamsi, de Sylvain Mbemba, de Soni Labou-Tansi, d'Antoine Letembet-Ambili et de Jean- Baptiste Tati Loutard ... et d'Henri Lopes ; Le Congo de ces Premiers Jeux Africains au souvenir impérissable et de cette Coupe d'Afrique des Nations de 1972, de Paul Sayal Moukila, de Mbono Sorcier, de Jonas Bahamboula Tostao, de Minga Noël Pépé, de Balekita Zézé et de François M'Pelé ; Le Congo des femmes et des hommes de l'inson dable forêt équatoriale, de la Likouala, de la Sangha, de la Cuvette Centrale, de la Cuvette Ouest, des Plateaux, du Pool, de la Bouenza, du Niari, de la Lékoumou, du Kouilou et de cette ville de « Ponta Negra (Pointe-Noire, en fait) sur la côte atlantique qui arima, au Moyen Âge, notre pays à la belle aventure des Navigations et des Découvertes.
Bref, un pays aux paysages divers et variés, aux visages bigarrés, bariolés et colorés qu'illumine l'ardent soleil équatorial. Un pays qui est, depuis plus d'une décennie, le champ expérimental d'une politique d'investissements de grande envergure, laquelle a porté sa croissance moyenne depuis 5 ans à près de 7%. Une politique qui a pris le nom de « Municipalisation accélérée » et qui est devenue synonyme d'une Nouvelle Espérance pour la multitude.
En tout cas, grâce à cette politique et malgré les écueils inéluctables dans toute œuvre humaine, la géographie physique, les espaces urbains, les terroirs jusque-là à l'état de nature ou de friche et le vécu soiologique quotidien ont été transformés.
Grâce à cette politique hardie, engagée par le président de la République, S.E.M. Denis Sassou Nguesso, le visage du Congo, le vrai visage du Congo est aujourd'hui, pour reprendre la périphrase du poète, « la plus belle escapade photographique » vers les cimes tant rêvées de la modernité et de l'émergence. »
Jean-Claude Gakosso, ministre de la Culture et des Arts de la République du Congo/Brazzaville. Ebène, N° 55 -Décembre 2014
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FESPAM 2015/Sous le thème « La dynamique des musiques africaines dans la diversité des expressions culturelles »
La 15ème session ordinaire du comité de direc- tion du Festival Panafricain de musique, en sigle « FESPAM », s'est tenue dernièrement dans la capitale congolaise, en présence de son président, Son Excellence, Jean-Claude Gakosso, ministre de la Culture et des Arts ; de Mme Silja Ficher, secrétaire général du Conseil international de la musique et de tous les membres du comité-directeur en charge de définir les orientations et le plan d'actions, d'approuver le budget et le rapport annuel du commissariat général qui est l'organe d'exécution.
Signalons qu'au nombre des structures représentées au sein du comité de direction qui est l'organe suprême du Fespam, on compte la présidence de la République, les ministères des affaires étrangères et des finances et du budget, l'Union africaine (UA), l'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), le conseil international de la musique (CIM), le Centre international des civilisations Bantou (CICIBA), l'École du patrimoine africain( EPA) et le Centre international des musées africains (AFRICOM). Ainsi, les travaux de cette 15ème session ordinaire présidée par Adépo Yapo, représentant du conseil international de musique (CIM) et troisième vice président de l'organe ont examiné et adopté plusieurs dossiers parmi lesquels : le rapport général et le rapport financier de la neuvième édition ; le chronogramme 2014- 2015 comme aussi le thème et la date de la prochaine édition qui ont fait l'objet de débat tenu avec sérénité par tous les participants.
L'avant-projet du budget adopté avec amendement en recettes et en dépenses s'élève à 6 milliards 528 millions 500 mille FCFA, une somme dictée par la prise en compte de certains aspects nouveaux qui interviennent désormais dans l'organisation de l'événement. L'avant-projet ayant été adopté, il a été question du choix du thème de la dixième édition du FESPAM. À l'unanimité, il a été arrêté le thème suivant : « La dynamique des musiques africaines dans la diversité des expressions culturelles ».
Ce thème prend racine lors de la convention de l'UNESCO de 2005 relative à la promotion et à la protection de la diversité des expressions culturelles et la charte de la renaissance culturelle africaine. Autre fait saillant : le comité suprême du FESPAM, sous la houlette de son commissaire général, Dieudonné Moyongo, a élevé le module Musée panafricain de la musique, mémoire d'organologie de l'Afrique et de sa diaspora, au rang de direction, conformément aux conclusions du comité scientifique de 1998 et à la résolution CD/2000/34 de la 3ème session du 22 janvier 2000. Il a été décidé de procéder au lancement de la campagne de promotion du FESPAM au plan national à Mbé, dans le département du Pool, tandis que sur le plan international, c'est le Nigeria qui a été retenu, avant qu'il ne soit délocalisé à Cuba ! C'est ce qui a fait dire au ministre Jean-Claude Gakosso : « Rendez-vous a été pris pour le mois de juillet 2015. Je crois que toutes ces intelligences réunies, nous sommes en mesure, une fois encore, d'offrir à notre continent, au monde et à la diaspora une belle célébration fraternelle dans la générosité partagée ».
Quid du choix des artistes invités à prendre part à cette 10ème édition ? Des surprises, nous a rassuré le commissaire général Dieudonné Moyongo.|Paul Bazakana (AEM/Ebène Magazine), envoyé spécial à Brazzaville, Congo
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Zaïko Langa Langa attendu en Angola
La vague Vimba, Mama Siska, Moellon... va de nouveau déferler sur l'Angola où Jossart N'Yoka Longo et son groupe Zaïko Langa Langa sont attendus fiévreusement pour deux concerts à Luanda, la capitale, les 12 et 13 décembre prochains. Ça sera la deuxième tournée du groupe dans ce ppays après celle du mois de juillet où il avait livré des concerts VIP à Maquela do Zombo et à Uíge.
Grâce au succès de son dernier opus Bande annonce sorti en août 2011 le groupe est l'orchestre congolais le plus sollicité aussi bien à l'intérieur qu' à l'extérieur du pays. C'est le cas, cette année, de la Zambie et du Congo-Brazzaville devenue l'une des principales destinations et où le nombre de productions n'est plus à compter.
Autres preuves de la bonne santé de Zaïko Langa Langa durant cette année qui s'achève : son meneur, Jossart Nyoka Longo s'est vu décerner, lors d'une cérémonie organisée le 25 avril 2014 à la salle des Banquets de Ouagadougou, le trophée Kundé d'honneur pour « ses grands succès en particulier et sa contribution au développement de la musique africaine en général. » La manifestation était parrainée et s'était déroulée en présence de Chantal Compaoré, l'épouse de l'ancien chef de l'État.
Durant la même période, Jossart était nominé Lauréat du prix Bravo X, 3ème édition « Prix de la musique », pour son exceptionnelle carrière (45 ans au mois de décembre prochain) avec une musique très créative, innovante et captivante et le mérite d'avoir réussi à imposer son style à toutes les générations.
Au Congo-Brazzaville, Mama Siska a été plébiscité meilleur tube de l'année et lui a valu également une récompense bien méritée. On ne peut d'autre part omettre la médaille du mérite de la Culture et des Arts qui a été remise à l'artiste à Kinshasa dès son retour d'Angola au mois de juillet.|Jossart Muanza(AEM)
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Roucoulet, N'Yoka Longo, Tshotsho et Vaugerard au Burkina Faso, le vendredi 25 avril 2014, lors de la cérémonie de remise des trophées Kunde.Jossart N'Yoka Longo (3e à partir de la gauche), le lauréat du Kundé d'honneur, entouré de ses collaborateurs, le guitariste Tshotsho (à l'extrême gauche), le chanteur Vaugerard et le batteur Roucoulet
N'Yoka Longo, le lauréat du Kundé d'honneur, entouré de ses collaborateurs Tshotsho(guitariste), Vaugerard (chanteur) et Roucoulet(batteur)
Sous le regard de N'Yoka Longo et de ses camarades, le chanteur Vaugerard présentant le Kundé d'honneur lors d'une soirée à Kinshasa
Transfert : Ronaldinho entre l'Angola et les États-Unis
Le club angolais Kabuscorp do Palanca négocie le transfert du joueur brésilien Ronaldinho : le scoop a été livré par Bento Kangamba, le président du vice-champion du Girabola, la première ligue du football angolais, dans une interview à la presse portugaise. La star brésilienne qui évolue dans le championnat mexicain terminé depuis peu, intéresserait également un club aux États-Unis selon une information du quotidien français L'Equipe.
Ce transfert à sensation est du domaine du possible car Kabuscorp avait, il y a quelques années, recruté un autre ballon d'or brésilien Rivaldo. À 34 ans, Ronaldinho pourrait également poser son sac en Angola comme l'espère fortement l'homme fort du club angolais : « Nous sommes en négociations avec l'agent de Ronaldinho qui, pour l'heure, évolue au Mexique dans le club Querétaro pour encore une année. Ce transfert, outre le fait de renforcer l'effectif de notre équipe, sera également bénéfique à l'Angola pour un football plus compétitif »
Kabuscorp do Palanca, ancien champion 2013, qui représentera l'Angola en ligue des champions 2015, compte également en son sein de grandes références du football africain dont l'un des meilleurs buteurs qu'est le Camerounais Meyong, ex-sociétaire de Vitoria de Setúbal du Portugal et Mputu Mabi Trésor(Congolais du TP Mazembe).|Jossart Muanza (AEM)
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Concert : Ango Stars a enflammé le City Zik/L'inattendu
L'attente aura duré jusqu' aux environs de 4 heures du matin. Alors que l'on croyait la salle vidée de son public, Rivé Kono et ses compagnons firent une entrée vivement applaudie par l'assistance. Godé Konde en parfaite synchronisation avec Djoudjouchet, le batteur invité, avec Michel Basse à la basse, et Yves, le claviériste, vont ensuite donner le tempo avec un instrumental. Sans se faire prier, Ricardo Makanda, l'animateur de choc déclenche un enchaînement de cris sur lesquels les danseuses Mayi et Suzi se livrent à une superbe démonstration. Standing ovation dans la salle. Le public est d'emblée emballé ce 15 novembre 2014 au City Zik/L'Inattendu à Pantin, à 15 km de Paris. Après cette mise en train très animée, les chanteurs vont prendre le relais avec leur chant d'animation folklorique Mbadi Yaya.
Une entrée qui parvint à effacer l'impatience et la nervosité des artistes d'Ango Stars qui, à 2 heures du matin, s'activaient déjà dans une loge située au sous-sol équipée d'une modeste sono et de quelques instruments. Le guitariste Godé et le bassiste Michel Basse en ont profité pour faire les derniers ajustements. La dextérité de ce guitariste de génie fascine. Fuala Mbonzo alias Franck Fuala, venu à la rencontre des artistes, n'est pas avare des compliments à l'endroit de ce guitariste qui surfe avec aisance sur des rythmes rumba, funky, afro soul, latino, reggae. Et le compare volontiers à Bongo Wende, Popolipo ou encore Roxy Tshimpaka. Les partitions de guitare qu'il distille apaisent alors les esprits surchauffés et impatients. L'impatience est à son comble notamment chez les chanteurs dont Dersou Nzouama qui a hâte de monter sur scène et qui, au grand dam de Frank Fuala qui aurait préféré le voir réserver une apparition surprise au public, ose de temps en temps une escapade pour une brève « visite de reconnaissance » dans la salle. Une salle déjà remplie comme un oeuf avec au moins 350 personnes, où d'autres artistes et groupes invités se succèdent à tour de rôle.
L'Angola chevillée au cœur
Après cette entrée tonitruante, le groupe a enchaîné avec Muana Angola. un autre titre en kikongo signé Rivé Kono dans lequel l'auteur évoque la date du 11 novembre, celle de l'accession de l'Angola à l'indépendance. La chanson invite les Angolais de l'étranger à « rentrer au bercail pour soutenir le gouvernement dans ses efforts de reconstruction et de développement du pays. » Un message fort, empreint de patriotisme en phase avec l'événement : les festivités du 39e anniversaire de l'indépendance de l'Angola. Dans le même registre, ils vont interpréter un enième morceau fétiche en kikongo écrit par Dersou Nzouama avec les arrangements de Rive Kono : Uvutuka mu vata ( « Mwan'Angolee Mwan'Angolee Uvutuka mu vata, A Paz qui se traduit par Angolaise, Angolais, retourne dans ton pays, havre de paix ). Bien en jambes, le chanteur Zimbabwe, entouré des deux danseuses, se déchaîne, fait étalage de ses talents de danseur. Le public exulte, applaudit avec admiration. Le groupe va ensuite dérouler d'autres titres de son répertoire parmi lesquels, Asrtée de Zinago de Maculusso, une rumba entraînante aux couleurs de Viva la Musica, chantée en lingala, très appréciée par les mélomanes. Son complice et l'un des chanteurs ténors vedettes du groupe, Zimbabwe, va gratifier les spectateurs du titre Água da Praia - chanté en portugais et tiré de son album du même nom. Une chanson au rythme kizomba qu'il exécute en lead avec la participation de ses amis pour les chœurs. Le public est conquis et le lui rend bien. L'artiste est convaincu du bonheur qu'il procure à ce public.
Au retour d'une petite pause, la température va encore monter d'un cran avec le titre culte Jeunes en vogue de Rivé Kono qui vante les tendances vestimentaires à la mode. Une manière, dixit Rivé, de rappeler que les Angolais et leurs voisins congolais de la RDC, constituent un seul peuple. Les paroles et le rythme endiablé de cette chanson ont attiré irrésistiblement sur la piste quelques fashion victims communément appelés « sapeurs » venus exhiber leurs tenues parfois extravagantes ainsi que sur le podium pour couvrir les artistes de quelques billets de banque. Par moments, Dersou Nzouma que ses amis appellent affectueusement Cota Zoao épate l'assistance par ses numéros acrobatiques à la Mbuta Mashakado. Notamment lors de l'exécution de sa chanson Suki ya Maboko. Devenues populaires, ses formules en kikongo Yetu vova tu vova, Aïwé Kanda diame et en kimbundo, Aïwé Mwangolé et tant d'autres séduisent autant que son charisme et sa voix rauque.
Pour la fin, on verra revenir à la charge Zimbabwe avec un énième titre, au style rumba saccadé cette fois : Paris Motors. Une autre invitation à la danse. C'est dans cette ambiance électrique, au goût d'inachevé, que les lampions vont s'éteindre autour de 6h00 du matin. Le temps pour Ango Stars de saluer le public insatiable, de quitter la scène et de céder le flambeau au DJ de la soirée ■ Jossart Muanza (AEM), envoyé spécial à Pantin
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Godé Konde, le lead guitariste du groupe|Photo :©AEMRivé Kono fait son show|Photo :©AEM
Les chanteurs Zimbabwe, Rivé Kono et Zinago de Maculusso dans un spectacle époustouflant, accompagnés par les danseuses Suzi et Mayi|Photo :©AEM
Un mélomane venu congratuler Dersou Nzouama sur scène|Photo :©AEM
Gabin et Rivé Kono font le show guidés par Zinago de Maculusso à l'animation|Photo :©AEM
Le batteur Djoudjouchet à l'oeuvre|Photo :©AEM
Michel Basse|Photo :©AEM
Quelques sapeurs exhibant leurs fringues|Photo :©AEM
Les chanteurs Zimbabwe, Rivé et Zinago communiant avec le public|Photo :©AEM
Un sapeur présentant ses griffes|Photo :©AEM
Rivé Kono laissant éclater sa joie|Photo :©AEM
Gabin, Dersou, Zimbabwe, Rivé et Zinago (chants) ; Michel Basse (basse)|Photo :©AEM
Zinago de Maculusso en vedette|Photo :©AEM
À l'avant plan Dersou Nzouama communiant avec le public|Photo :©AEM
Sur le podium, les chanteurs d'Ango Stars échangeant avec le public et sur la piste une fashion victim en extase exhibant des pas de danse au rythme de la chansonJeunes en Vogue|Photo :©AEM
Dersou Nzouama alias "Cota Zoao"|Photo :©AEM
Le clavieriste Yves, l'animateur Ricardo Makanda, le guitariste Godé et le percussionniste 3615 Code Niawu|Photo :©AEM
Quelques photographes immortalisant le concert d'Ango Stars|Photo :©AEM
Dersou Nzouama, Zimbabwe et l'infatigable Rivé Kono|Photo :©AEM
Un couple de mélomanes sur la piste de danse|Photo :©AEM
Le chanteur Zodé|Photo :©AEM
Dersou, Zimbabwe, Zodé et Zinago|Photo :©AEM
Zimbabwe, Zodé et Ricardo Makanda|Photo :©AEM
Le bouillant animateur Ricardo Makanda en pleine action|Photo :©AEM
Le bassiste Michel Basse|Photo :©AEM
Dersou, Zimbabwe et Zodé|Photo :©AEM
Dersou Nzouama admirant un mélomane à qui il a cédé son micro|Photo :©AEM